Si des médias espagnols pointent la responsabilité du Maroc dans l'affaire de l'espionnage des téléphones du chef du gouvernement et de la ministre de la Défense, les grands partis politiques se refusent, encore, à emprunter cette voie. En témoigne la réaction d'Unidas-Podemos, qui est loin d'être taxée pro-Maroc. «Quel intérêt le Maroc a-t-il d'espionner les personnes issues du mouvement indépendantiste en Espagne ?», s'est interrogé, ce mercredi 4 mai dans des déclarations à la Télévision espagnole (TVE publique), Pablo Echenique, le porte-parole des députés de la coalition d'extrême gauche. «Nous avons vu comment des cellules incontrôlées des égouts de l'Etat ont espionné ceux qu'ils considèrent comme des ennemis du pays», a-t-il expliqué. Une allusion de sa part aux opérations d'espionnage menées par les services des renseignements, à travers le logiciel Pegasus, des téléphones d'une cinquantaine de personnalités indépendantistes catalanes. Hier, le projet de constituer une commission d'enquête parlementaire sur ce scandale a été avorté. Au grand dam d'Unidas-Podemos, la proposition a été enterrée à cause de son rejet par les députés du PSOE, du Parti Populaire, de Vox et de Ciudadanos.