Un groupe de 20 migrants s'est échappé, lundi, des installations du Centre d'internement pour étrangers (CIE) de Barranco Seco, à la périphérie de Las Palmas de Gran Canaria. Selon la presse espagnole, les autorités n'ont pas fourni plus d'informations sur le mode d'évasion ni sur le moment exact où cet incident s'est produit, préférant rassurer que 11 des personnes évadées ont déjà été localisées. Trois ont notamment été dirigées vers des hôpitaux, en raison des blessures qu'elles ont subies en escaladant les murs et en sautant par-dessus, selon des sources judiciaires. La même source, qui précise les migrants attendaient leur rapatriement vers le Maroc, rappelle que la plateforme Somos Red de soutien aux immigrés a fait état d'une grève de la faim d'une quinzaine de résidents dans ce centre, pour protester contre le régime interne du centre, soulignant qu'il leur était difficile de se conformer au rite musulman du Ramadan. Le bâtiment dans lequel se trouve le centre d'internement Barranco Seco est une ancienne prison construite en 1934, rappelle-t-on, ajoutant que le gouvernement espagnol a rouvert le CIE de Barranco Seco et celui de Hoya Fría (Tenerife) en mars dernier. «La réouverture de ces centres intervient après que le Maroc et l'Espagne ont repris fin mars les vols de rapatriement des immigrés», précise-t-on encore. La plateforme Somos Red dénonce que les garanties nécessaires ne sont pas remplies dans les CIE pour ces personnes qui, dans certains cas, restent enfermées jusqu'à 60 jours, souvent détenues irrégulièrement et avec des dossiers d'expulsion expirés.