Abdelilah Benkirane dénonce les syndicats ayant conclu un accord avec le gouvernement Akhannouch, à la veille de la Fête du Travail. «L'offre que j'avais présentée (lorsqu'il était chef de l'exécutif, ndlr) était meilleure que celle qu'ils ont accepté hier», a-t-il déploré ce dimanche à Rabat. Devant une faible présence de militants du PJD et de l'Union Nationale du Travail au Maroc (UNTM), le bras syndical de son parti, le secrétaire général a accusé les trois centrales syndicales (UMT, CDT et UGTM) de «collaborer avec les partis du blocage (la période ayant suivi les élections du 7 octobre 2016 jusqu'à son limogeage en mars 2017, ndlr) pour renverser le PJD. Ces instances se sont transformées en syndicats des très grands patrons et non des travailleurs». Il a invité les salariés affiliés à ces syndicats de «se ressaisir». Benkirane a conclu son réquisitoire dressé contre les trois centrales syndicales en critiquant la décision de la direction de l'UMT (Union Marocaine du Travail) de ne pas organiser de manifestations populaires à l'occasion de la Fête du Travail, pointant une «fragilité» du premier syndicat au Maroc. Pour rappel, l'UMT et la CDT avaient boycotté les marches de la Fête du Travail de 2015. Les deux entités protestaient, ainsi, contre le refus du gouvernement Benkirane d'augmenter les salaires dans la fonction publique et le secteur privé.