Après le recours à la redoutable arme du boycott par quatre centrales syndicales parmi les plus représentatives, le dialogue social semble, lui aussi, pris en otage des calculs liés aux prochaines élections. Les partenaires sociaux n'ont aucune solution ni compromis face à la forte dose politique qui a été injectée au climat social. Pour la première fois, en effet dans l'histoire du Maroc indépendant, les syndicats ne pouvaient plus cacher leurs obédiences politiques, portant par là un coup fatal à l'autonomie de l'action syndicale. L'Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), la Fédération démocratique du travail (FDT), et l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) ont choisi de se rallier à l'opposition pour boycotter les festivités de la fête du travail, alors que l'UNTM a déclaré ouvertement que le PJD est son aile politique. Le dialogue social n'a pu donc évité le piège tendu par les partis politiques, qui se sont mis, depuis des mois, dans la logique des calculs liés aux prochaines élections. Retrouvez l'intégralité de cet article dans l'édition du lundi 04 mai, disponible en kiosques, ou en version e-Paper