Sous la présidence du Royaume-Uni, le Conseil de sécurité de l'ONU tient une réunion à huis-clos, ce mercredi à New York, consacrée à l'examen de la question du Sahara occidental. La rencontre verra la participation, pour la première fois, de l'envoyé personnel du secrétaire général de l'ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura et du représentant personnel du secrétaire général et chef de la MINURSO, Alexander Ivanko. Le Maroc aborde ces consultations avec optimisme. Son plan d'autonomie bénéficie de l'appui officiel de puissances mondiales. L'Allemagne, les Etats-Unis et l'Espagne qui a rejoint le groupe le 18 mars dernier. Pour rappel, le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez, a qualifié, dans une lettre adressée au roi Mohammed VI, la proposition marocaine de «la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend». Une position qu'il a réitérée dimanche dans une interview accordée à la chaîne TV Antena 3. Des manifestations d'appui que l'instance exécutive de l'ONU a déjà consacrées dans 18 résolutions consécutives, et ce depuis 2007, y compris la dernière résolution (2602), adoptée en octobre 2021 par 13 voix pour et les abstentions de la Russie et la Tunisie. Un texte qui encourage, dans son paragraphe 6, à la reprise des «consultations entre l'envoyé personnel et le Maroc, le Front Polisario, l'Algérie et la Mauritanie» et de «s'appuyer sur les progrès réalisés» auparavant. Le Conseil se réfère, ainsi, aux Tables rondes de Genève de décembre 2018 et mars 2019. Pour rappel, Alger avait annoncé qu'elle ne participera plus à ces Tables rondes et plaidé pour des négociations directes exclusivement entre Rabat et le Polisario.