Le Maroc a ratifié, lundi au siège de l'Union africaine à Addis-Abeba, plusieurs traités d'importance stratégique qui s'inscrivent dans le cadre de la concrétisation de la vision royale de l'action africaine commune. Il s'agit de l'accord portant création de la Zone de libre échange continentale africaine (ZLECAF), la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, la Convention de Bamako sur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. Il est aussi question du Protocole à l'Acte constitutif de l'Union africaine relatif au Parlement africain, du Traité Afrique région sans armes nucléaires-Traité Pelindaba, de la Charte africaine sur la sécurité routière et de l'Accord du siège relatif à l'établissement de l'Observatoire africain des migrations. La cérémonie de dépôt des instruments de ratification de ces traités a été organisée par le bureau du conseiller juridique avec la participation du Commissaire de l'Union africaine aux Affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, qui représente le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat et l'ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l'Union africaine et de la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi. Intervenant lors de cette cérémonie, M. Arrouchi a souligné que la ratification par le Maroc de l'Accord portant création de la ZLECAF, signifie l'adhésion effective du Royaume à ce marché commercial unique et l'implication du Maroc dans ce processus. D'après lui, le contexte et le timing de cette adhésion s'inscrivent dans le cadre du rôle prometteur que ce marché continental pourrait jouer pour la relance économique du continent et le renforcement de sa résilience, notamment avec la propagation continue de la pandémie de la Covid-19 et ses effets sur les économies du continent, aggravés par l'impact de la crise russo-ukrainienne.