La romancière marocaine Zineb Mekouar a été sélectionnée parmi les finalistes du Prix Goncourt du premier roman, avec «La poule et son cumin», a annoncé mardi l'académie Goncourt. Sorti récemment en France, ce premier roman de Zineb Mekouar est une véritable fresque sur les contrastes de la société marocaine. Il a été retenu aux côtés de cinq autres finalistes. Il s'agit de «La Tour» de Doan Bui, «Les Envolés» d'Etienne Kern, «La Recitante» d'Eve-Marie des Places, «Qu'est ce que j'irai faire au paradis» de Walid Hajar Rachedi, et «Les Méduses n'ont pas d'oreilles» d'Adèle Rosenfeld. Parus aux éditions JC Lattès, collection La Grenade, qui révèlent des nouvelles voix, le roman de Zineb Mekouar relate le destin de deux jeunes marocaines radicalement opposées : Kenza et Fatiha. La première, issue d'une riche famille, poursuit des études à sciences Po-Paris. Elle décide de rentrer à Casablanca et reprend contact avec Fatiha, la fille de sa nourrice et son amie d'enfance. Célibataire, cette dernière se retrouve enceinte dans une société conservatrice qui interdit l'avortement. Par les récits croisés de Kenza et Fatiha, Zineb Mekouar entremêle les destinées de deux héroïnes entre soumission et transgression pour dépeindre les clivages politiques et sociaux du Maroc contemporain. Le roman permet de voir des femmes de classes opposées, comment elles grandissent et comment elles évoluent quel que soit le milieu et malgré des lois qui peuvent parfois être rétrogrades. Il s'agit un roman sur l'émancipation des femmes, tel que le revendique Zineb Mekouar. Zineb Mekouar est née à Casablanca en 1991 et vit à Paris depuis 2009. Après des études à Science Po et HEC Paris, elle a exercé dans le conseil en stratégie puis a été responsable des affaires publiques dans un incubateur de start-up.