La transformation numérique de l'espace public a ouvert la voie à de nouvelles opportunités, notamment en matière de liberté d'expression et d'accès à l'information, avec les risques de désinformation qui vont avec. A partir de ce constat, la présidente de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA), Latifa Akharbach, a estimé jeudi que les actions de réponse engageaient «à la fois les médias, les régulateurs, les acteurs civils et le public, mais [elles doivent] être inscrites dans des politiques publiques pertinentes, pérennes et respectueuses des libertés». S'exprimant lors de sa participation au séminaire en ligne de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF) à l'occasion du lancement de la plateforme francophone des initiatives de lutte contre la désinformation (ODIL), la responsable a estimé que «la désinformation cause des préjudices publics, au niveau de la sécurité, de la santé, du fonctionnement démocratique, de la cohésion sociale et du vivre ensemble». «On a tous vu comment l'infodémie a affecté l'action publique en matière de lutte contre la pandémie de la Covid-19 en contrecarrant parfois l'adhésion du public aux politiques de santé et aux stratégies vaccinales», a -t-elle souligné. Répondant à une question sur le rôle de la HACA à ce propos, Latifa Akharbach a cité la production normative du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle et les dispositions inclues dans les cahiers des charges des opérateurs éditeurs de services de radio et de télévision afin de garantir le respect de l'honnêteté et de la déontologie de l'information, a indiqué un communiqué. Elle a également donné l'exemple de la recommandation relative aux élections législatives, régionales et communales, qui se sont déroulées en septembre 2021 au Maroc et qui a, pour la première fois, fait mention expresse de la lutte contre la désinformation comme point de vigilance à l'attention des médias audiovisuels marocains.