Nouveau rebondissement dans l'affaire du Belgo-marocain Hassan Boutchichi. Alors que la Cour de cassation a confirmé, en décembre dernier, la condamnation de son ancien avocat, Maître Abdelouahab Lahnini, à lui verser 1,5 million de dirhams de dommages et intérêts, le juge de l'application des peines près du tribunal de première instance de Tanger a ordonné, la semaine dernière, l'application de la contrainte par corps contre l'avocat, qui refuse de payer ledit montant. La décision du juge, consultée par Yabiladi, est basée sur un renvoi du procureur du roi près du même tribunal, en date du 16 mars. «La demande à remploi toutes les conditions de la loi, conformément aux articles 638 et 640 du code de la procédure pénale», précise la même source. Ainsi, la durée de la contrainte par corps à l'encontre de Me Abdelouahab Lahnini a été fixée à 10 mois de prison, précise la décision. En mars 2021, la Cour d'appel de Tanger avait donné raison à Hassa Boutchichi, condamnant son ex-avocat à quatre mois de prison avec sursis et à lui verser 1,5 million de dirhams de dommages et intérêts. La peine a été confirmée en décembre 2021 par la Cour de cassation, saisie pourtant par l'avocat du barreau de Tanger pour annuler ledit jugement. La plus haute juridiction marocaine a, en plus du rejet de la demande de l'avocat, confirmé la condamnation de l'avocat à 4 mois de prison avec sursis pour «abus de confiance» et le sommant de payer 3 000 dirhams d'amendes. Pour les demandes du plaignant Hassan Boutchichi, la Cour de cassation a confirmé le jugement en appel, condamnant l'avocat à payer 1,5 million de dirhams au Belgo-marocain. Hassan Boutchichi se bat depuis 18 ans maintenant pour récupérer sa villa spoliée. C'est en effet en 2004 qu'il mandate un premier avocat du barreau de Rabat pour s'occuper de ce dossier qu'il perd finalement en première instance en 2005, après une falsification d'un acte notarial. Article modifié le 31/03/2022 à 19h53