En Espagne, le PSOE répond aux voix l'accusant d'«avoir trahi le peuple sahraoui». La formation dirigée par le chef de l'exécutif, Pedro Sanchez, a élaboré un autre document, destiné à sa base, consacré à louer les engagements des socialistes en faveur de la population des camps de Tindouf. Le texte, consulté par Yabiladi, qualifie le différend territorial de «problème, vieux de 46 ans». «Le Conseil de sécurité des Nations unies a publié 74 résolutions dans le but de parvenir à une solution politique au conflit. Au fil des ans, les résolutions des Nations Unies ont évolué au niveau de leurs propositions de solutions du conflit», poursuit le document. Celui-ci se focalise sur l'initiative marocaine, soulignant que l'instance exécutive de l'ONU a affirmé dans sa résolution 2602, adoptée le 29 octobre 2021, «avoir pris note de la proposition marocaine (...), se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l'avant vers un règlement, et pris note également de la proposition du Front Polisario présentée au secrétaire général le 10 avril 2007». Tout au long de presque cinq décennies, les socialistes constatent que «la situation des Sahraouis a besoin d'une solution». «Près de 200 000 Sahraouis vivent dans les cinq camps de Tindouf. Près de 40% ont moins de 17 ans. Depuis 1975, des milliers de personnes ont vécu dans des conditions inhospitalières et dépendent de l'aide humanitaire internationale», ajoute la même source. Et de rappeler «qu'en 2021, le financement par l'Agence espagnole de coopération internationale de projets de développement» dans les camps de Tindouf «représentaient 7,7 millions d'euros (contre 5,5 millions d'euros en 2020 et 2019)». A ce montant, il faut ajouter les autres contributions apportées par les gouvernements autonomes, les municipalités et la société civile, précise la même source. La direction du PSOE conclut son document par «exhorter vivement les parties au conflit à œuvrer à la recherche d'une solution politique acceptable pour les deux parties dans le cadre des résolutions des Nations unie» et inviter «le gouvernement espagnol à continuer de soutenir les efforts de Staffan de Mistura». Le texte des socialistes a fait l'impasse sur «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination» par «l'organisation d'un référendum» ou «l'élargissement du mandat de la MINURSO à la surveillance des droits de l'Homme au Sahara occidental». Pour rappel, cette dernière revendication avait même été inscrite dans le programme électoral du PSOE aux législatives anticipées du 10 novembre 2019. Le PSOE a déjà publié, cette semaine, un autre document pour expliquer à sa base le soutien de Pedro Sanchez au plan marocain d'autonomie au Sahara.