Classé à la 46e place mondiale sur 120 pays, le Maroc fait mieux que ses voisins africains et maghrébins. S'il atteint la moyenne en matière de «familiarité» et de «réputation», le royaume a toutefois du chemin à faire pour ce qui est de «l'influence». Le cabinet britannique Brand Finance, spécialisé dans l'évaluation et le conseil en stratégie de marque, a publié cette semaine son Global Soft Power Index. L'indice mesure la force et la valeur des marques nationales depuis 2004 dans 120 pays. Brand Finance définit le soft power comme «la capacité d'une nation à influencer les préférences et les comportements de divers acteurs sur la scène internationale (Etats, entreprises, communautés, publics, etc.) par l'attraction ou la persuasion plutôt que par la coercition». Le cabinet basé à Londres se penche sur trois indicateurs principaux (familiarité, réputation et influence), avec 7 piliers contribuant à la perception favorable ou défavorable des marques nationales, en plus de la réponse anti Covid-19. Ainsi, le Maroc est classé à la 46e place mondiale, avec un score de 34,9 sur 100. Il gagne ainsi 2 places et 1,1 point par rapport à l'année dernière. Quant aux indices, le royaume fait mieux en ce qui concerne la familiarité, qui définit les marques nationales que les gens connaissent et qui captent leur disponibilité mentale, ainsi que la réputation, avec des notes respectives de 5,2 et 5,5 sur 10. Le pays récolte toutefois un score de 3,4 sur 10 pour ce qui est de l'influence. Le Maroc 3ème en Afrique et 7ème la région MENA Concernant les autres sous-indices, les scores du pays restent inférieurs à la moyenne. Il récolte 3,9 sur 10 pour la Réponse au Covid-19 (3,9), 3 sur 10 pour les Affaires et commerce, 2,8 pour la culture et le patrimoine, 2,6 pour «Personnes et valeurs», 2,5 pour les relations internationales, 2,3 pour la gouvernance et les médias et communications et 1,9 sur 10 seulement pour l'éducation et les sciences. Au Maghreb, le Maroc fait mieux que ses voisins algériens et tunisiens. L'Algérie arrive, en effet, au 75e rang, reculant d'une place par rapport à l'année dernière, alors que la Tunisie parvient à gagner 8 places, passant du 84 au 76ème rang mondial. La Mauritanie et la Libye ne se reconnaissent pas dans le classement. Dans la région MENA, le Maroc est 7e, derrière les Emirats arabes unis (15e place), Israël (23e), l'Arabie saoudite (24e), Qatar (26e), l'Egypte (31e) et le Koweït (36e). Le royaume est également troisième en Afrique, derrière l'Egypte et l'Afrique du Sud (34e). Dans le monde, les Etats-Unis reprennent la tête de classement, passant de la 6e place en 2021 à la première avec un score de 70,7 sur 100. Le Royaume-Uni leur emboite le pas, devant l'Allemagne, la Chine et le Japon, alors que le bas du classement est occupé par la République démocratique du Congo (116e), le Mozambique, le Honduras, le Soudan et Trinidad et Tobago (120e). Comme en 2021, l'enquête d'opinion publique sur la gestion par les nations de la pandémie de COVID-19 présente une dimension supplémentaire et distincte. «La composition du Global Soft Power Index 2022 a été influencée par la manière dont les pays ont géré leur reprise après la pandémie de Covid-19, tout autant que l'étude de l'année dernière a été affectée par la propagation du virus et ses conséquences sociales, politiques et économiques», reconnait Brand Finance.