Plus de 38 MMDH sont alloués à la maintenance et au renforcement de l'armée, 14,4 millions de citoyens sont capables de défendre le Maroc et 600 000 jeunes ont atteint en 2017 l'âge de 18 ans et sont donc prêts pour un éventuel service militaire. Autant de facteurs qui permettent au Maroc de se placer à la 54e place du classement 2017 établi par Global Fire Power. Global Fire Power (GFP), média américain spécialisé dans le domaine de l'armement, vient d'actualiser son rapport annuel sur les forces militaires, a indiqué hier la BBC sur sa version arabophone. Le Maroc serait ainsi la 54e puissance mondiale, selon la nouvelle version du rapport. Le classement, actualisé chaque année depuis 2006, détaille l'arsenal militaire du royaume, la force de son armée terrestre, aérienne et navale et ses ressources en logistique et ses financements. Selon GFP, l'indice de puissance de la force militaire marocaine passe de 0,8999 à 0,8702, zéro étant le «score parfait» d'après les auteurs du rapport. Le royaume se classe entre l'Australie (53e/0,8641) et le Kazakhstan (55e/0,8811). Plus de 38 MMDH destinés à la maintenance et au renforcement de l'armée Avec une population totale estimée à 33,65 millions d'habitants, «14,4 millions d'individus sont aptes à défendre le Maroc et 600 000 jeunes ont atteint l'âge de 18 ans, étant ainsi prêts pour effectuer un éventuel service militaire», souligne le rapport. Le Maroc dispose de 373 000 militaires, dont 198 000 soldats actifs et 175 000 réservistes. Quant à l'arsenal aérien, le royaume possède 278 avions miliaires, dont 96 destinés aux combats et aux attaques militaires, 158 avions réservés au transport, 80 aux entraînements et 129 hélicoptères. Sur le front des véhicules militaires, GFP dénombre 1 276 chars de combat, 2 348 véhicules de combat blindés et 640 artilleries. En 2017, le royaume disposerait de 3 frégates miliaires, 4 corvettes (petits navires de guerre, légers et rapides) et 18 embarcations de patrouille. Côté logistique, GFP indique que le Maroc détient 5 ports majeurs et que ses 55 aéroports peuvent servir de bases militaires. Et «parce que la guerre concerne autant l'argent que les balles, les bombes et les missiles», GPI estime que la santé financière est une qualité importante à prendre en considération. Le classement révèle à cet égard que le budget alloué aux dépenses de défense et à la maintenance et au renforcement de son armée s'élève à environ 38,84 milliards de dirhams (3,4 milliards dollars), alors que sa dette extérieure est estimée à 42,9 milliards de dollars, contre 282,8 milliards de dollars pour ses réserves. 5e puissance du monde arabe, l'Algérie 3e Alors que le royaume - 5e puissance du monde arabe - grimpe de trois places par rapport à l'année dernière, l'Algérie voisine, 3e puissance militaire du monde arabe, en gagne une et se situe désormais à la 25e place du GFP. Au niveau de la région MENA, le top 5 est occupé par l'Egypte (10e force militaire mondiale et première dans la région MENA), l'Arabie saoudite (24e) et la Syrie (44e). Le podium est dominé par les Etats-Unis (première force militaire mondiale), la Russie, la Chine, l'Inde et la France. La Centrafrique (129e), la Mauritanie (130e), la Sierra Leone (131e), le Suriname (132e) et le Royaume du Bhoutan (133e) figurent en bas du classement. Pour établir son indice mondial, le média américain se base sur 50 critères parmi lesquels le nombre de militaires en exercice, le budget consacré à la défense ou encore l'équipement militaire des différentes armées. «Le classement ne repose pas simplement sur le nombre total d'armes disponibles pour un seul pays, mais se concentre plutôt sur la diversité des armes afin d'obtenir un meilleur équilibre de la puissance militaire», indiquent les auteurs. «Les facteurs géographiques, la flexibilité logistique, les ressources naturelles et l'industrie locale influencent le classement final», reconnaissent-ils enfin.