Vox co-gouverne une région autonome en Espagne. La formation d'extrême droite a contraint le Parti Populaire de signer un pacte de coalition gouvernementale à Castille-et-Léon, ayant permis aux fidèles de Santiago Abascal dans la province d'arracher une vice-présidence, trois départements au sein de l'exécutif et la présidence du Parlement local. Cette entrée fracassante de Vox dans un gouvernement régional en Espagne intervient, presque un mois après les élections régionales anticipées qu'a connues la Castille-et-Léon le 13 février. Un scrutin remporté par le PP avec 31 sièges. Néanmoins, ce résultat n'a pas assuré la majorité absolue à la droite classique. Une opportunité que Vox a saisie pour dicter ses conditions. En témoigne, la partie consacrée à l'immigration dans l'accord signé avec le PP. Le pacte établit que le gouvernement de Castille-et-León favorise «une immigration ordonnée qui, à partir de l'intégration culturelle, économique et sociale, et contre les mafias illégales, contribue à l'avenir». Cette percée réalisée par le parti d'extrême droite est appelée à faire tache d'huile dans les mois à venir, notamment en Andalousie qui connaîtra des élections régionales au début de 2023. Les sondages donnent, certes, la première place à la section du PP mais elle ne pourrait se maintenir au gouvernement que par une alliance avec Vox.