La section Nador de l'association marocaine des droits humains (AMDH) a critiqué, ce jeudi, le Maroc et l'Espagne pour leur gestion des deux tentatives menées par des migrants subsahariens, hier et aujourd'hui, de franchir la frontière séparant le Maroc à Melilla. «De nouvelles rafles et arrestations ce matin à la barrière de Melilla dans les rangs des migrants subsahariens. 8 bus au bord desquels presque 250 sont entassés et sont en route vers le centre d'enfermement d'Arekmane», indique-t-elle sur sa page Facebook. L'ONG dénonce ainsi le fait que «le rôle de gendarme des frontières [soit] très bien joué par les autorités marocaines». Dans un deuxième post, l'AMDH-Nador est revenu sur l'opération menée par les autorités espagnoles à Melilla pour empêcher les migrants subsahariens de franchir la frontière. «De cette manière violente, la Guardia civile de Melilla s'est comportée hier avec les migrants subsahariens à la barrière», indique-t-elle en partageant une vidéo filmée depuis la frontière. «Des coups de bâton, des coups de pied qui ont causé des blessures graves contre des migrants qui n'ont commis aucune violence contre les autorités. Malgré qu'ils soient à terre, les coups continuent d'affluer sur tout leur corps», dénonce-t-elle. L'ONG affirme que ces migrants sont «arrêtés et torturés malgré qu'ils étaient blessés et nécessitaient des soins sanitaires» et «ont été refoulés illégalement vers les autorités marocaines qui les ont enfermés au centre d'Arekmane sans leur procure les soins nécessaires». Pour la section Nador de l'AMDH, ces «violations se complètent de part et d'autre de la frontière». «L'AMDH Nador dénonce ses actions de violence et de torture contre des demandeurs d'asile qui ne devaient pas être refoulés à chaud et illégalement», conclut-elle.