Une dizaine d'ONG ont lancé, ce lundi, un appel à rassemblement devant l'ambassade du Maroc à Paris, le samedi 5 mars 2022 à partir de 15h00. Dans un communiqué, les associations signataires expliquent que ce sit-in se tiendra contre le «retour à un durcissement répressif spectaculaire» au Maroc. Elles expliquent que ce durcissement s'inscrit «dans la continuité de l'histoire d'un pouvoir autoritaire : poursuites judiciaires, emprisonnements de journalistes indépendants, lois liberticides, médias indépendants et critiques censurés, inculpations sur la base d'accusations fallacieuses». Les ONG signataires rappellent que «des journalistes, des Youtubeurs, des rappeurs, des activistes des droits humains, des militant-e-s des mouvements sociaux ainsi que tout.e citoyen.n.e exigeant la liberté, la dignité et la justice sociale en font les frais». Les associations de défenses des droits humains se disent mobilisées pour «exiger la libération de tous les détenus politiques et d'opinion, notamment les journalistes Omar Radi, Soulaiman Raissouni, Toufik Bouachrine, les prisonniers du Hirak du Rif : Nasser Zefzafi, Nabil AhamjiK, Said Ighid, Zakaria Adehchour, Mohamed Jalloul, le militant Noureddine Aouaj et les citoyens actifs sur les réseaux sociaux». Elles exigent aussi «que les droits fondamentaux soient respectés au Maroc» et condamnent «les pratiques du régime marocain et de son appareil policier». Le communiqué est signé par le Comité France de soutien aux prisonniers politiques et d'opinion au Maroc, l'Association des travailleurs maghrébins de france (ATMF), l'Asociation de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM), l'Institut Mehdi Ben Barka et l'Association marocaine des droits humains (AMDH), entre autres.