En Espagne, l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) est dans la ligne de mire de certains groupes parlementaires. En cause, l'intégration par la FAO, dans sa dernière nomenclature sur les zones de pêche au niveau mondial, des Iles Canaries dans les eaux placées sous souveraineté du Maroc. Dans une question écrite, Vox a questionné les actions entreprises par le gouvernement Sanchez pour «défendre l'espagnolité de l'archipel». Dans sa réponse, l'exécutif n'a pas souhaité donner trop d'importance à ce sujet, rapporte ce lundi Europa Press. «Ni la dénomination ni la délimitation des différentes divisions dans lesquelles les zones de pêche utilisées exclusivement à des fins statistiques par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), n'ont absolument aucun effet sur la souveraineté des eaux auxquelles elle se réfère», a souligné le gouvernement. Cette réponse a irrité Pablo Cambronero du Groupe Mixte (qui réunit les députés ne pouvant pas former un groupe ou sans étiquettes politiques, ndlr) qui a déposé une proposition exigeant de présenter une protestation auprès de l'ONU. Vox et les autres parlementaires redoutent que la nomenclature de la FAO ne donne un prétexte au Maroc pour réclamer la récupération des Iles Canaries. Contrairement à Ceuta et Melilla, le président de l'archipel assiste aux réunions de haut niveau entre le Maroc et l'Espagne. Pour rappel, le roi Mohammed VI avait reçu, le 12 avril 2012 au palais royal de Casablanca, l'ancien président des Iles Canaries, Paulino Rivero Baute, qui effectuait alors une visite officielle au Maroc.