La fête est de coutume sur la côte casablancaise [La Corniche] pendant l'été, et le ramadan n'est ps un frein pour les plus fêtards. Et ça, les riverains ne le supporte plus. Ils dénoncent les «graves nuisances sonores et troubles du sommeil causés par les cabarets à ciel ouvert de la plage d'Ain Diab». Après plusieurs requêtes discrètes auprès des autorités sans solution définitive, ils ont décidé de médiatiser leur calvaire quotidien, en appelant à la sensibilité des élus de la ville. «Chaque été, les cafés temporaires installés sur la plage de Aïn Diab transforment la corniche de Casablanca en un véritable cabaret à ciel ouvert, déversant leurs flots sonores continus jusqu'à 3h du matin tous les soirs de juillet à septembre et provoquent ainsi une véritable nuisance qui porte atteinte à notre vie familiale et professionnelle», indiquent les riverains dans un communiqué de presse rendu public mercredi. C'est pire pendant le Ramadan «Ce qui est plus grave, c'est que cette agression sonore se poursuit et s'accentue encore pendant le mois de Ramadan empêchant les riverains de vivre pleinement et en toute sérénité ce mois sacré», ajoute le Communiqué. En plus, la situation serait si «insoutenable» qu'elle oblige «certains riverains à recourir à des sédatifs». «Notre problème c'est que ces gens nous perturbent toute la nuit, alors qu'ils n'ont pas le droit d'exercer au-delà de minuit», explique à Yabiladi Fouad Mehboud, président du Conseil syndical de la propriété d'Onzac à Ain Diab. En effet, comme le rappelle les riverains dans leur communiqué, Alors que l'article 47 de la loi 11-03 interdit et sanctionne toute forme de nuisance sonore. Ces citoyens sont outrés par le fait que les autorités n'y aient jusqu'alors apporté aucune solution sérieuse. Pour eux, la situation actuelle les prive de leur «droit élémentaire au sommeil». Les autorités sont incompétentes Selon M. Mehboud, les riverains ont déposé plainte à plusieurs reprises à la wilaya, sans obtenir gain de cause. «Cette fois, nous sommes allés loin, on a saisi le chef du gouvernement, M. Benkirane. On a eu un feed-back de la part du gouverneur d'Anfa. Il nous a donné son numéro. A chaque fois qu'il y a du bruit, on l'appelle. Il donne des instructions à ses agents, mais une fois qu'ils s'en vont le bruit recommence». Avec la mer à côté, et tout ce bruit nocturne, les habitants de Ain Daib sont tout simplement privés de tranquillité. «Même l'hôtel [ndlr : l'hôtel Val d'Anfa] est touché. Vous imaginez ? Les gens viennent à l'hôtel se reposer, mais ils ne peuvent pas fermer l'œil de la nuit. La dernière fois c'est avec quelqu'un de l'hôtel que nous sommes allés chez le procureur du roi, mais ce dernier nous a dit que notre problème ne relève pas de sa compétence, mais plutôt du ministère de l'Intérieur», explique le riverain. «Ça fait déjà deux ans que nous subissons. Les autorités sont incompétentes pour régler ce problème», affirme-t-il déçu. «injustice inadmissile» Ces riverains demandent une seule chose : que les autorités de prennent leurs responsabilités et fasses appliquer la loi afin que «cesse ce désordre public et ce sentiment d'injustice inadmissibles dans un Maroc qui promeut la bonne gouvernance et l'Etat de droit».