Le Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), composante de la majorité gouvernementale, a appelé l'exécutif à renoncer aux exonérations fiscales et douanières appliquées au secteur des viandes, estimant que ces allègements, au lieu d'atténuer la pression sur les consommateurs, ont nourri des mécanismes spéculatifs et renforcé les distorsions du marché. Prenant acte des limites d'une approche exclusivement fiscale, le parti plaide pour une intervention plus structurée, fondée sur un encadrement strict des circuits de distribution et un assainissement des pratiques commerciales. Le Parti de l'authenticité et de la modernité (PAM), membre de la majorité gouvernementale, a appelé mercredi 12 mars l'exécutif à renoncer aux exonérations fiscales et douanières appliquées au secteur des viandes, considérant que ces allègements, loin d'apporter l'effet escompté, ont accentué les déséquilibres en aval de la filière. S'appuyant sur une analyse des tensions qui pèsent sur les circuits d'approvisionnement, le parti, qui aspire à présider le prochain gouvernement, plaide pour une révision en profondeur des mécanismes de régulation, à même de rétablir une formation des prix plus conforme aux réalités économiques. Cette inflation persistante repose sur une combinaison de facteurs structurels et de jeux d'acteurs qui compromettent l'efficience du marché. D'un côté, la montée des charges supportées par les éleveurs, sous l'effet conjugué du renchérissement des matières premières, de la raréfaction des pâturages et de la volatilité des cours internationaux, a conduit à une contraction de l'offre. Le prix des aliments pour bétail, en hausse de 35 % sur un an, alourdit considérablement les coûts de production, tandis que la dépréciation du dirham alimente une pression supplémentaire sur les importations. De l'autre, la concentration excessive des flux entre les mains d'intermédiaires peu scrupuleux accentue la distorsion des prix. Loin de se limiter à un rôle de redistribution, ces acteurs exploitent les failles du système pour créer des tensions artificielles en amont, raréfiant l'offre au profit de stratégies lucratives. L'opacité qui entoure la circulation des marchandises et l'absence d'un encadrement strict des marges permettent à ces pratiques de prospérer, rendant inopérantes les mesures fiscales censées alléger le fardeau des consommateurs. Face à ces dérèglements, le PAM appelle à une réorientation de l'action publique autour de trois impératifs majeurs : un resserrement des contrôles sur l'ensemble de la filière afin d'endiguer les abus, une refonte des dispositifs d'aide destinés aux éleveurs, qui demeurent les premiers affectés par la montée des coûts, et une régulation accrue des marges appliquées par les intermédiaires, dont l'emprise sur le marché fausse la libre concurrence et pénalise l'ensemble des acteurs économiques.