Le Conseil de gouvernement, réuni jeudi à Rabat sous la présidence du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a approuvé le projet de décret n°2.21.1058 modifiant le décret n°2.14.553 du 1er Ramadan 1436 (18 juin 2015) portant application de la loi n°05.12 relative à l'organisation de la profession de guide de tourisme. Présenté par la ministre du Tourisme, de l'artisanat et de l'économie sociale et solidaire, Fatima-Zahra Ammor, ce projet s'inscrit dans le cadre de la poursuite de la réforme réglementaire de cette profession. Le texte vise ainsi à favoriser la création d'emplois pour les jeunes et à offrir aux personnes disposant d'une expérience dans le secteur informel la possibilité de s'intégrer dans le secteur formel à travers la valorisation de leurs expériences et compétences. Le porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas, a relevé que ce projet de décret a pour objectif de réviser la procédure de régularisation de la situation des personnes ayant des compétences de terrain comme guide mais ne disposant pas de la condition de formation requise. Ainsi, une commission au niveau régional sera chargée d'évaluer et d'établir la liste définitive des candidats retenus à l'examen de compétence professionnelle. Le texte prévoit aussi le transfert d'une partie des prérogatives de l'administration centrale en charge du Tourisme aux responsables régionaux, notamment en ce qui concerne la prise de décisions nécessaires en matière d'octroi ou de retrait de l'agrément d'exercice de la profession de guide de tourisme. Il s'agit aussi de faire des délégations relevant du secteur du tourisme le premier et principal acteur dans la gestion de toutes les démarches et procédures, outre la suppression du comité technique consultatif des guides de tourisme et la mise en place de formations digitales. Dans un communiqué, le ministère du Tourisme a souligné avoir mis en œuvre une stratégie priorisant le volet social, à travers le versement d'une indemnité forfaitaire mensuelle de 2 000 dirhams durant 16 mois pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire.