Le professeur Azeddine Ibrahimi a appelé à tirer des leçons des courbes sud-africaines d'infection pour faire face au variant Omicron au Maroc. Dans un post sur sa page Facebook, le directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat et membre du Comité scientifique national pour la Covid-19 est revenu, dimanche, sur ce nouveau variant, en insister sur le fait que «l'hypothèse de son origine au Maroc est très faible, voire inexistante». «Omicron est là il se répandra dans tout le royaume. Il deviendra la source dominante en quelques jours», a-t-il mis en garde, appelant à «étudier ce qui s'est passé en Afrique du Sud, où le mutant a été détecté pour la première fois, et en profiter face à Omicron au Maroc». «Il s'agit du même variant alors que l'âge moyen de la population est proche, au moment où la réticence à propos de la vaccination et le manque de respect des mesures de précaution sont les mêmes», a-t-il justifié. Pour Pr. Ibrahimi, «il est clair que ce qui a frappé l'Afrique du Sud n'était pas une vague, mais un tsunami dans une courte période». «Jusqu'à présent, ce tsunami n'a pas laissé de plus grands nombres de morts par rapport à la vague précédente, mais il faut attendre encore quelques semaines pour voir le bilan définitif de décès pour s'assurer qu'Omicron est moins mortel que Delta», a-t-il ajouté. «Pour le Maroc et sur les mêmes graphes, on constate une augmentation significative du nombre d'infections par rapport aux semaines précédentes, ce qui signale le début de la vague. Il faut profiter des jours restants pour accélérer la vaccination avec la dose de rappel. Dans un système de santé que tout le monde connaît ses lacunes, alors que tout le monde a abandonné les mesures de précaution et que le deux doses ne suffisent pas face à Omicron, nous n'avons de l'espoir qu'en accélérant la vaccination avec la dose de rappel.» Pr. Azeddine Ibrahimi Pour l'expert, le Maroc dispose aujourd'hui de «deux armes pour affronter Omicron : les mesures de précaution individuelles et la vaccination, qui permettent d'éviter toute mesure restrictive ou un confinement partiel comme cela se produit dans de nombreux pays européens». «Au vu des nombreux indicateurs positifs annoncés par l'émergence d'Omicron, il s'agit peut-être de l'émergence d'une phase maîtrisée de la pandémie après des semaines», conclut-il. Bilan Coronavirus dans le monde 279 951 377 Contaminations 5 400 292 Décès 251 310 130 Guérisons 57.4% de la population mondiale vaccinée