La Cour d'appel de Casablanca a confirmé, ce lundi, la peine de deux ans de prison ferme prononcée contre le militant marocain Noureddine Aouaj, reconnu coupable de crimes d'outrage contre les institutions de l'Etat lors de sa participation, l'été dernier, à une manifestation de protestation contre procès des journalistes Soulaiman Raissouni et Omar Radi. Son avocat, Maître Miloud Kandil a expliqué à l'agence EFE que le verdict du procès en appel contre Aaouaj a été rendu lors d'une session qui s'est tenue ce matin. Noureddine Aouaj, membre du Mouvement du 20 février né en 2011 dans le feu du printemps arabe, a été condamné en première instance, en juillet dernier, pour «outrage aux institutions constitutionnelles» et «incitation à la commission de crimes par voie électronique». Habitué des concentrations et des manifestations pour les droits de l'Homme, le militant a été arrêté le 15 juin lors d'un sit-in à la porte de la cour d'appel de Casablanca, dans lequel il critiquait la corruption et «la répression populaire». Il y a quelques jours, le mouvement «Marocaines contre la détention politique» a exprimé sa «condamnation de tous les procès politiques» au Maroc, appelant entre autres à la libération et l'acquittement du militant. «Nous attirons l'attention sur l'horrible détérioration de son état de santé, car son acuité visuelle a considérablement diminué, ce qui nécessite la fourniture de soins de santé spéciaux et urgents pour lui», a dénoncé le collectif de militantes des droits humains.