Dans son discours, samedi soir, devant les membres de la Commission nationale, du secrétariat général et de l'administration générale du PJD, Abdelilah Benkirane s'est arrêté sur le processus de normalisation des relations avec Israël. Dans un exercice d'équilibriste, le secrétaire général a manifesté son appui à ses «frères» palestiniens, affirmant que les Marocains «sont prêt à mourir avec eux», mais sans aller jusqu'à dénoncer la reprise des relations diplomatiques avec Israël. «Notre Etat a des problématiques. Nous n'allons pas condamner notre Etat», a-t-il déclaré. Se faisant l'avocat de la politique étrangère du royaume, Benkirane a reproché à ses «frères» du Moyen-Orient d'avoir critiquer le rapprochement avec Israël. Et de rappeler que «sous le règne du roi Hassan II, le Maroc avait imposé une taxe sur les cigarettes et les entrées du cinéma au profit de l'Organisation de Libération de la Palestine (OLP)», présidée alors par Yasser Arafat. «Nos rois n'ont pas changé leurs positions» vis-à-vis de la question palestinienne. «Sa Majesté le roi ne cesse de réitérer son appui aux Palestiniens mais il fait face à des problèmes et à des circonstances particulières. Et si vous n'êtes pas d'accord avec lui, respectez-le (…) Il a avec lui 40 millions de personnes qui comprennent les circonstances et le problème que nous avons dans des provinces du sud», a indiqué Benkirane. Lors de sa réunion, lundi 29 novembre, le secrétariat général du PJD a abordé la visite du ministre israélien de la Défense Benny Gantz au Maroc, mais sans la condamner. En revanche, les islamistes ont exprimé «le soutien inconditionnel du parti aux efforts de notre pays pour défendre la cause de notre intégrité territoriale, et sa participation active pour faire face aux défis extérieurs décisifs».