Le procureur du roi près la Cour d'appel de Settat a décidé, cette semaine, de poursuivre un professeur des universités en état d'arrestation pour attentat à la pudeur et harcèlement sexuel sur une étudiante, dans le cadre de l'affaire des «rapports sexuels contre de bonnes notes». Des sources judiciaires ont confié, dans des déclarations à la presse, que le procureur général du roi a écouté pendant plus de cinq heures les cinq enseignants mis en cause, avant de prendre sa décision concernant le professeur. Il a également décidé de déférer les quatre autres enseignants devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Settat pour sa compétence et d'envoyer le cinquième à la prison locale de la ville de Settat en attendant le début de son procès. Deux des quatre autres sont poursuivis en état d'arrestation. Le premier est le chef de la section du droit public alors que le deuxième est professeur d'histoire des idées politiques. Ils sont poursuivis pour harcèlement sexuel, incitation à la débauche et discrimination fondée sur le sexe, entre autres. Quant aux deux autres poursuivis en état de liberté provisoire, il s'agit du coordinateur du master de finances publiques Finance ainsi que le chef de la division Economie et gestion. «Rapports sexuels contre de bonnes notes» : Des enseignants auditionnés à Settat Les sources médiatiques soulignent également un autre rebondissement dans cette affaire, avec la démission du doyen de la faculté des sciences juridiques et économiques de Settat, la semaine dernière. La comparution des cinq professeurs accusés devait avoir lieu jeudi dernier, mais le ministère public a décidé de reporter l'affaire, précise-t-on encore, notant que la Brigade nationale de la police judiciaire entame des investigations sur le volet de la falsification de notes et des conditions d'accès à certains masters et doctorats de l'Université Hassan 1er.