Les scandales sexuels au sein des universités au Maroc n'en finissent pas. À Settat, des professeurs universitaires sont impliqués dans une affaire de « chantage sexuel » contre l'obtention de bonnes notes aux examens. Cinq professeurs universitaires devraient comparaître, jeudi 25 novembre, devant le procureur général du Roi près la Cour d'Appel de Settat, dans ce qui est désormais surnommé comme l'affaire de « sexe contre de bonnes notes ». Ainsi, ces professeurs universitaires seront déférés devant le Parquet compétent après l'achèvement de l'enquête menée par la police judiciaire de Casablanca, dans cette affaire qui a ébranlé l'Université Hassan I de Settat. Les radars sont ainsi braqués sur ce dossier, pour savoir si le procureur général du Roi à Settat va poursuivre ses professeurs universitaires en état d'arrestation ou en état de liberté, sur la base bien sûr des recherches menées par la Brigade nationale de police judiciaire (BNPJ). Ce scandale, qui a secoué le campus universitaire de Settat, concerne des professeurs attachés aux filières de droit public et d'économie, après la fuite de plusieurs échanges entre les accusés et les victimes présumées de chantage. Le scandale a ainsi éclaté à la faculté de droit de Settat après la fuite de plusieurs conversations via une plateforme de messagerie instantanée, montrant l'intervention d'un professeur au profit d'étudiantes auprès de ses collègues afin de leur donner de bonnes notes en échange de relations sexuelles avec lui. Sur les réseaux sociaux, l'incident a suscité une large colère et indignation parmi les organismes intéressés par les affaires éducatives. De son côté, le ministère de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a dépêché l'Inspection générale du ministère à la Faculté de droit de Settat pour enquêter sur l'affaire. Les éléments divulgués comprenaient des conversations à caractère pornographique. Ainsi, l'étudiante victime de chantage a remercié le professeur pour son intervention auprès de ses collègues. Ils ont, dès lors, commencé à évoquer la contrepartie que l'étudiante, et ses camarades doivent payer pour l'aide fournie. D'ailleurs, la contrepartie ne s'est pas du tout limitée à une relation sexuelle, mais bien plus. De son côté, le professeur en question a nié les accusations portées contre lui. Il avait d'ailleurs déclaré précédemment à Hespress que tout ce qui a été partagé sur les sites web ou encore sur les réseaux sociaux est « sans fondement », notant que l'incident est lié à un conflit électoral après s'être présenté aux récentes élections dans la ville de Bejaâd sous la bannière du parti du Mouvement Populaire.