L'affaire du chantage sexuel, désormais connue sous l'affaire du « sexe contre bonnes notes », secoue actuellement l'Université Ier de Settat. Un professeur est accusé d'avoir échangé des conversations à caractères sexuelles via le réseau social WhatsApp avec plusieurs étudiantes, leur promettant de les récompenser avec de bonnes notes. Après la diffusion des conversations en question, et la médiatisation de cette affaire de sextorsion, le parquet a décidé d'ouvrir une enquête sur l'implication du professeur de l'université Hassan Ier, à Settat, qui aurait profité de sa position pour faire chanter des étudiantes et les forcer à avoir des relations sexuelles avec lui en échange de bonnes notes. Contacté par Hespress, une source proche du dossier a déclaré que le service numérique relevant de la Brigade nationale de la police judiciaire (BPNJ) s'est déplacé au sein de l'Université afin de traquer les traces criminelles et étudier le système de points pour les étudiantes concernées par ce chantage sexuel. Selon la même source, « le service numérique relevant de la BNPJ a entendu le témoignage de trois professeurs de l'université, dont deux qui ont fait l'objet d'une plainte déposée par une étudiante », notant qu'' il y a de nouvelles accusations, liées au harcèlement sexuel et à l'extorsion« . Par ailleurs, les services de sécurité de la ville de Bejaad ont auditionné deux étudiantes inscrites sur la liste de correspondance via WhatsApp. Elles ont confirmé avoir été en contact avec le professeur et avoir bénéficié de bonne notes en échange de relations sexuelles. Les mêmes sources ont indiqué que « le procureur général de Khouribga a ordonné à la police judiciaire de Bejaad d'inclure ces témoignages dans les recherches menées par les membres de la division nationale de la police judiciaire de Casablanca ». Le professeur se défend sans crédibilité Sollicité par Hespress, une source au sein de l'Université Hassan Ier a révélé que la « situation était tendue » et qu'il y « avait des tentatives pour pousser les étudiantes à faire des déclarations afin d'influencer la justice et les recherches préliminaires », notant que « le professeur d'université qui fait l'objet de les accusations a tenté de se justifier en prétextant le vol de son portable alors qu'il était candidat au Parti du mouvement populaire, alors que ce n'était pas le cas ». En effet, pour se dédouaner, le professeur avait précédemment déclaré que son téléphone portable avait été volé au début de la campagne électorale, et qu'il appartenait au Parti du mouvement populaire, où il avait déposé plainte à ce sujet auprès de la police judiciaire dans la ville de Bejaad, expliquant que les conversations étaient « fabriquées, dans l'intention d'influencer les électeurs en particulier, et la conduite du processus électoral en général ». Pour l'heure cette affaire reste entre les mains de la BPNJ.