En Espagne, le juge d'instruction Rafael Lasala qui examine l'entrée, en catimini le 18 avril, de Brahim Ghali poursuit ses investigations. Le dernier témoin à avoir été entendu est le commissaire général au renseignement de police, Eugenio Pereiro. Ce dernier a assuré au juge d'instruction qu'il avait appris l'arrivée en Espagne du chef du Front Polisario bien avant le 18 avril. Selon La Razon, le commissaire a confirmé avoir été mis au courant par un informateur. Il a cependant invoqué la loi sur les secrets officiels de 1986, qui protège le secret professionnel des agents les dispensant de révéler l'identité de leurs informateurs, pour refuser de révéler l'identité de cette personne. Il s'agissait, a-t-il précisé, d'«informations confidentielles vagues» qu'il n'a pleinement corroborées que quelques jours plus tard, le 22 avril, lorsque la nouvelle a été publiée dans la presse et que le juge du Tribunal national Santiago Pedraz a ordonné la police pour vérifier l'identité de la personne admise à l'hôpital de San Pedro de Logroño. Comme l'a expliqué le commissaire en chef à l'information, il a transmis cette information à son supérieur, le directeur adjoint des opérations (DAO) de la police et a ordonné qu'un suivi soit effectué sur le dispositif sanitaire qui a emmené Ghali de Saragosse à Logroño, le 18 avril. Cependant, les agents n'ont pas pu déterminer combien de personnes accompagnaient le leader du polisario et ils ne les ont pas non plus identifiés, a-t-il détaillé. La Razon rappelle que le «médecin» ayant accompagné Brahim Ghali ainsi que le «fils» de ce dernier «ont été exemptés du contrôle des passeports et des douanes par arrêté du ministère (espagnol) des Affaires étrangères».