Le ministre espagnol des Affaires étrangères tente de circonscrire l'onde de choc de la «note de protestation» de son département, remise la semaine dernière au chargé d'affaire de l'ambassade du Maroc à Madrid, contre l'installation d'une ferme piscicole marocaine dans les eaux proches des îles Chafarinas. Dans des déclarations à la presse ibérique, depuis Stockholm où il accompagne le roi Felipe VI dans le cadre d'une visite officielle en Suède, José Manuel Albares s'est dit convaincu que cet épisode «n'aura pas de répercussions sur les relations bilatérales». «De toute évidence, les relations de voisinage produisent des situations de chevauchement ou de petites différences et, bien sûr, l'Espagne, dans tout ce qui concerne ses intérêts, les défendra évidemment. Mais cela en aucune manière ne va ternir une relation de bon voisinage.» José Manuel Albares Outre la protestation des services d'Albares, le ministère espagnol des Transports aurait ouvert, selon El Pais, une enquête sur la société espagnole Morenot, spécialisée dans la pisciculture et basée à Amposta (Tarragone), qui a fourni et installé les cages marines pour la société marocaine concessionnaire de la pisciculture. Ce département aurait accordé à l'entreprise un «délai de 20 jours pour retirer les cages». Dans le cas contraire elle risquerait une sanction.