Le gouvernement espagnol n'a pas encore commenté le discours du roi Mohammed VI du 6 novembre, à l'occasion de la commémoration du 46e anniversaire de la Marche verte, dans lequel il a précisé que le Maroc n'engagera «aucune démarche d'ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain». Le ministre espagnol des Affaires étrangères vient justement d'éluder une question portant sur cette allocution. «Le discours que je retiens est celui du 20 août», a indiqué José Manuel Albares, marqué par l'ambition du souverain d'ouvrir une nouvelle étape dans l'histoire des relations entre les deux pays. «Nous avons à cœur de renforcer les fondements classiques qui sous-tendent ces relations, à la faveur d'une compréhension conjointe des intérêts de nos deux pays voisins», a-t-il souhaité. «C'est ce que nous voulons tous les deux, une relation qui repose sur les mêmes piliers : la confiance, le bénéfice mutuel et le respect mutuel. Aucune action unilatérale. Nous sommes dans le bon sens», a encore affirmé le chef de la diplomatie dans une interview accordée à Diario de Sevilla. Pour rappel, au lendemain du discours royal du 20 août, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez a salué «une grande opportunité pour redéfinir les relations entre les deux pays et les piliers sur lesquels elles reposent (…) C'est sur la confiance, le respect et la collaboration présente et future que nous pouvons bâtir des relations plus solides que celles que nous entretenons actuellement».