Le 18 mai, soit 30 jours après l'hospitalisation en catimini de Brahim Ghali à Logroño, le Maroc rappelait pour consultation son ambassadrice en Espagne, Karima Benyaich. Six mois après cette décision, la diplomate marocaine n'a pas encore repris ses quartiers à Madrid, suscitant des doutes et des interrogations chez le voisin ibérique, relève l'agence Europa Press. Une absence qui remet en question les déclarations optimistes du ministre des Affaires étrangères espagnol qui, à chaque fois qu'il est interrogé sur les relations avec le Maroc, prédit une «normalisation» imminente. Juan José Albarez n'a eu cesse de couvrir d'éloges le royaume, le qualifiant de «grand ami», «grand voisin» et de «partenaire stratégique». Néanmoins, le retour de l'ambassadrice, qui est censé ponctuer l' «entente retrouvée», n'a pas encore eu lieu. Dans ce contexte, plusieurs voix en Espagne observent que le limogeage d'Arancha Gonzalez, le 10 juillet, présentée comme la seule responsable de l'accueil du chef du Polisario, n'a pas eu l'effet escompté, rapporte Europa Press. Si cette affaire du retour de la diplomate marocaine bénéficie d'une médiatisation, il y a une autre qui concerne l'actuel ambassadeur de l'Espagne au Maroc en poste à Rabat depuis 2015. Son mandat devait expiré en octobre 2020 mais des circonstances avaient joué en sa faveur, contraignant le gouvernement de coalition de gauche à prolonger sa présence à Rabat une année supplémentaire. Une prorogation arrivée à terme le 31 octobre dernier. Pour l'heure, l'exécutif espagnol n'a pas encore annoncé la nomination d'un successeur à Ricardo Díez-Hochleitner Rodríguez. Pour rappel, en septembre, un média ibérique a révélé que Madrid se prépare à nommer un nouvel ambassadeur à Rabat. Bernardino Léon, ancien n°2 de la diplomatie espagnole de 2006 à 2008, réputé proche de l'ex-chef du gouvernement, José Luis Rodriguez Zapatero, est pressenti pour occuper le poste.