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Diaspo #211 : Noureddine El Warari a imposé son nom parmi les meilleurs photographes aux Etats-Unis
Publié dans Yabiladi le 09 - 10 - 2021

Son amour pour la photographie a commencé avec l'acquisition d'un appareil photo à deux dirhams, alors qu'il était encore enfant à Casablanca. Aujourd'hui, il est devenu photographe aux Etats-Unis, rivalisant avec des professionnels qu'il considérait comme ses «modèles». Portrait de Noureddine El Warari.
Lorsque Noureddine El Warari se promenait avec son appareil photo en plastique dans les rues de Casablanca et prenait en photo ses ruelles, alors qu'il n'avait que 11 ans, il n'imaginait pas qu'il deviendrait un jour l'un des photographes les plus en vue dans le pays de l'Oncle Sam. Contacté par Yabiladi, le photographe marocain, qui vit actuellement à Santa Monica, en Californie, nous ramène aux années soixante du siècle dernier, avec ses premiers souvenirs du monde de la photographie.
«Cet appareil photo en plastique, je l'avais acheté sur un vieux marché pour deux dirhams. J'avais appris le cadrage grâce à lui», nous confie-t-il, amusé et nostalgique. «Mais je l'ai perdu, un jour, quand mes amis et moi étions allés à la plage. Quand nous sommes sortis de l'eau, j'ai vu mon appareil complètement fondu par la chaleur.»
Malgré ces déboires, le jeune photographe fan des films hollywodiens profite du travail de son oncle dans l'une des salles de cinéma de Casablanca, pour en dévorer sans limite. Cela lui permet surtout d'apprendre un ensemble de techniques photographiques. «Ma mère m'envoyait pour apporter les repas pour mon oncle et ce dernier me laissait entrer. Souvent, je regardais le même film une dizaine de fois par semaine», se rappelle-t-il.
Le début d'un American dream
La relation entre Noureddine El Warari et la photographie se renforce ainsi de jour en jour, avant qu'elle ne soit provisoirement interrompue, après l'obtention de son baccalauréat. En 1976, l'enfant de Derb Sultan s'installe en France pour poursuivre ses études supérieures en économie, après avoir décroché une bourse. Il passera deux ans dans l'Hexagone mais va vite décider de plier bagage. «J'ai senti beaucoup de racisme, ce qui m'a tellement fatigué. De plus, je ne me sentais pas à l'aise dans ce cursus, car je me voyais toujours en tant qu'artiste et surtout photographe», explique-t-il.
C'est durant cette période qu'il songe à déménager aux Etats-Unis. Sa première destination sera le Michigan, où il passe une année entière avant de s'installer à Austin, capitale de l'Etat du Texas. Mais avant cela, en mode débrouille, le Marocain a travaillé dans un restaurant en y faisant la vaisselle pour récolter de l'argent lui permettant de s'installer ailleurs. Après avoir été accepté à l'Université du Texas, il décide ainsi à entrer dans le monde de la photographie par la voir professionnelle. «J'ai donc décidé de faire quelque chose que j'aime depuis mon enfance et de continuer mes études en photographie», rappelle-t-il.
Un cursus qui n'aura pas la bénédiction de sa famille. «La réaction de ma famille lorsqu'ils ont découvert mon choix ne fut pas très encourageante. Ils me considéraient comme une personne décevante, car ils méprisaient ce domaine et cela m'avait fait vraiment mal», se remémore-t-il.
«Je suis fier d'avoir choisi ce chemin. En fait, je ne sens pas que je travaille mais plutôt que j'ai eu ma retraite le jour où j'ai été accepté à l'université, car je fais ce que j'aime et le fais du fond du cœur.»
Noureddine El Warari
Pour assurer les frais universitaires, le photographe devait trouver un équilibre entre études et travail pendant quatre ans. «J'étudiais et travaillais comme agent de sécurité dans un centre commercial pendant deux ans. Au cours des deux années suivantes, j'ai travaillé dans l'impression dans un laboratoire de photographie», ajoute-t-il.
Côtoyer des géants de la photographie et des stars à Hollywood
Lors de son dernier jour à l'université et sans assister à la cérémonie de remise des diplômes, le Marocain plie bagage à nouveau et se rend à Hollywood pour chercher du travail en 1984. Grâce à sa détermination et son enthousiasme, il a pu décrocher un emploi qui était jusque-là de l'ordre du rêve pour lui. Il intègre ainsi une entreprise travaillant avec de grandes sociétés cinématographiques, telle que Universal Pictures, Warner Bros ou encore Paramount Pictures, où Noureddine El Warari a travaillé comme photographe dans un certain nombre de films.
Cela lui a permis de travailler aux côtés de photographes de premier plan tels que Howard Bingham, Horace Bristol, Gordon Parks, Greg Gorman, William Claxton, Peggy Sirota et d'autres. Il était le seul Marocain du groupe. «C'était un sentiment formidable de se tenir à côté de ces géants», nous raconte-t-il fièrement. «Je n'étais qu'un de leurs fans, jusqu'à ce que le destin me fasse travailler avec eux. Je me sens très fier quand je dis que je suis Marocain puisque je suis ici pour représenter mon pays», précise-t-il.
Ce père de deux filles a également travaillé avec de grandes célébrités, dont Michael Jackson, pour la couverture du magazine Time, le mariage de Brad Pitt et Jennifer Aniston, en plus d'autres artistes. Alors que le photographe marocain devient célèbre dans le pays de l'Oncle Sam, sa famille au Maroc n'était toujours pas au courant de ce qu'il était parvenu à realiser. Ce n'est qu'en 2019 qu'il aura l'occasion de les rapprocher du monde où il cheminait vers le succès.
«J'ai organisé une exposition au musée de la Fondation Abderrahman Slaoui à Casablanca. J'ai invité uniquement ma famille pour leur dire à haute voix: 'me voici'.»
Noureddine El Warari
En plus de son travail de terrain, l'artiste marocain de 64 ans donne des conférences dans le domaine de la photographie depuis 1996. Ces dernières années, il offre des cours gratuits de photographie dans un groupe d'écoles situées dans des quartiers pauvres, dans le but de tendre la main aux personnes passionnées par ce domaine mais qui n'ont pas les moyens. Le photographe marocain envisage également de donner des conférences au Maroc pour transmettre ses connaissances et son expérience à ses compatriotes, entre autres projets.


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