Le Polisario a révisé à la hausse le montant des réparations qu'il prévoit de réclamer aux Vingt-sept, après l'annulation par la Cour de Justice de l'Union européenne de deux accords avec le Maroc. Son avocat, le Français Gilles Devers a indiqué, des déclarations à l'agence EFE, que «le peuple sahraoui pourrait demander jusqu'à 4 milliards d'euros (MM€) d'indemnisation pour les deux années durant lesquelles les accords de pêche et agricole étaient en vigueur». Le 1er octobre à Madrid, Me Devers avait évalué la réparation pour son client à seulement 1MM€. «Ce ne sont pas des chiffres qui vont étonner les juges européens» parce que le verdict de la CJUE a pointé du doigt «l'existence d'une erreur» de la part de la Commission européenne, a-t-il assuré. Et de préciser que c'est à la direction du «Polisario que revient de prendre la décision politique» de réclamer un dédommagement. Chose plus étonnante, Me Devers a estimé que «c'est le Maroc qui doit payer ces indemnités». Pourtant, l'affaire examinée par la CJUE oppose exclusivement le Polisario à la Commission européenne et non le Royaume.