Confédération des entrepreneurs de Melilla (CEME-CEOE) s'est prononcée en faveur d'une exemption de visa pour les Marocains habitants dans les provinces de Nador et de Tétouan souhaitant accéder à Melilla et Ceuta. Dans une présentation de son Plan stratégique pour Melilla, reprise par El Independiente, le patronat de la ville autonome a précisé que cette exemption peut laisser place à un document d'exportation de marchandises ou autorisant un «petit trafic frontalier», comme cela été le cas pendant 30 ans. Dans un point qui évoque l'application du traité de Schengen dans les deux villes autonomes, la CEME-CEOE a admis ne pas avoir de «position définitive, concernant la suppression de l'exemption de visa actuelle pour les résidents de Nador et de Tétouan». En revanche, l'association patronale s'est dite «favorable» à la suppression du «visa multiple pour le reste des Marocains ne résidant pas dans ces provinces», en estimant que cette suppression «assimilerait l'exceptionnalité des deux villes à celle prévue dans le règlement 1931/2006 de la CE sur le petit trafic frontalier aux frontières terrestres extérieures des Etats membres» de l'UE. D'autre part, le patronat de Melilla a souligné que «ni l'Espagne ni l'UE ne devraient permettre au Maroc d'empêcher le transit de touristes européens par Ceuta et Melilla comme il l'a annoncé», considérant que «les relations de bon voisinage ne peuvent pas être asymétriques, mais doivent être basées sur le respect mutuel». Dans les deux cas, a-t-elle ajouté, «un double contrôle documentaire est requis à la frontière et au moment de l'embarquement vers la péninsule, ce qui ne signifie pas que cela impactera les intérêts des citoyens de Melilla et sans que ce contrôle ne porte atteinte à l'insertion dans le territoire Schengen».