Le Parti Populaire (PP) et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) se sont unis, à l'Assemblée de Ceuta, pour demander au gouvernement central de donner aux Marocains désirant se rendre dans la ville autonome, un visa «d'expédition immédiate» qui leur permet d'y faire du tourisme ou du shopping sans avoir besoin d'un visa Schengen, rapporte «El Pais». L'information signée Ignacio Cembrero ajoute que plus de 20.000 Marocains entrent dans la ville avec leur carte d'identité les jours ouvrables. Ceux-ci proviennent pour la plupart de la province de Tétouan pour s'adonner à la contrebande. Hormis les Marocains des provinces de Tétouan et de Nador, ceux des autres régions sont obligés d'avoir un visa Schengen pour entrer dans les villes autonomes de Ceuta et Melilla. L'objectif visé par les demandeurs de cette mesure est selon«El Pais» d'accroître le nombre de touristes dans la ville. Des centaines de milliers de vacanciers du nord qui ne font pas partis de la région tétouanaise sont assujettis aux difficultés d'obtention du visa et finissent par abandonner. Ceuta proposerait donc d'octroyer un visa valable uniquement pour son territoire. Au contraire à Melilla, l'autre enclave espagnole, on ne voit pas l'utilité d'un tel système. Le député du Parti Populaire espagnol (PP) de Melilla, Antonio Gutiérrez, considère qu'il n'est pas nécessaire à l'heure actuelle d'appliquer à Melilla, la mesure qu'a sollicité Ceuta auprès du gouvernement, rapporte aujourd'hui «Melilla Hoy». «Jusqu'à présent, la frontière fonctionne raisonnablement bien d'un point de vue administratif des deux côtés» a affirmé Antonio Gutiérrez. En plus, selon ce député, «les files d'attente se forment de manière aléatoire». Il rappela par ailleurs que 90% des 30.000 personnes qui franchissent chaque jour le poste frontalier de Melilla sont de la région de Nador. On apprend en outre par l'intermédiaire du premier quotidien d'Espagne en terme de diffusion, que cette intention des autorités de Ceuta plaît aux Marocains, malgré qu'ils perçoivent la ville comme «occupée» par l'Espagne.