Le Guardian a consacré hier, un long article à la ministre franco-marocaine des Droits de la femme et porte parole du gouvernement, Najat Vallaud Belkacem. Dans le long récit de sa vie et de sa nouvelle action politique, la journaliste britannique souligne sa qualité de femme d'origine étrangère comme «le nouveau visage de la France». «The 34-year-old is known as the 'face' of the new French government». Le quotidien anglais The Guardian a réalisé un long portrait de la jeune ministre franco-marocaine des Droits de la femme et porte parole du gouvernement, Najat Vallaud Belkacem, vendredi 22 juin. Angelique Chrisafis, l'auteur de l'article, souligne que l'arrivée de la jeune femme est symbolique dans un «pays encore marqué par les divisions de la campagne électorale, marquée par la montée de l'extrême droite et de son discours anti-immigration emprunté par Nicolas Sarkozy.» L'entrée au gouvernement de la jeune Franco-marocaine est également représentative d'une «refonte très fortement souhaitée du gouvernement», estime The Guardian, en faisant référence aux 50% de femmes du gouvernement et au 20% des portefeuilles administrés par des personnes issues des «ethnic minorities», en anglais, de la diversité, en français. «Pas de comparison possible» avec Rachida Dati Angelique Chrisafis souligne à cette occasion que le gouvernement britannique compte 5 femmes pour 23 portefeuilles. Une seule personne issue des «ethnic minorities», Lady Sayeeda Warsi, britannique d'origine pakistanaise, est actuellement dans le gouvernement de Cameron. Elle est, depuis mai 2010, ministre sans portefeuille. Première femme musulmane membre du bureau exécutif d'un parti politique britannique, en 2007, elle est aujourd'hui la première femme musulmane membre d'un gouvernement au Royaume-Uni. Femme et musulmane, Rachida Dati, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, l'était aussi. Najat Vallaud Belkacem explique à la journaliste du Guardian qu'il n'y «a pas de comparaison possible» car «[Nicolas Sarkozy] n'avait pas trouvé des représentants élus d'origine étrangère qui avaient tiré leur légitimité sur le terrain dans la politique de proximité», explique la ministre française. Toutes trois ont toutefois au moins un défi commun à relever que Najat Vallaut-Belkacem résume ainsi : «se suis consciente qu'au-delà de mon propre besoin de trouver un équilibre personnel, je devrai envoyer un signal à la société en tant que ministre des femmes sur l'importance de la conciliation travail-vie privée. »