Le ministère de l'Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural, et des eaux et forêts a annoncé l'élaboration d'un projet intégré et participatif de réhabilitation de la forêt de Jbel Sougna dans la province de Chefchaouen, qui a été endommagée récemment par un incendie, ayant ravagé environ 1 100 hectares de végétation. Le département des Eaux et forêts, relevant du ministère, a indiqué, dans un communiqué que suite à l'incendie d'août dernier, «il a été procédé à la programmation et l'élaboration d'un projet de réhabilitation de la forêt endommagée, à travers la plantation et la régénération de 1 100 hectares, pour un coût d'environ 23 millions de dirhams (MDH), et ce à partir de 2022». Ce projet s'aligne sur la stratégie Forêts du Maroc 2020-2030, lancée par le roi Mohammed VI, le 13 février 2020. Il repose sur un modèle de gestion intégrée, durable et producteur de la richesse, à travers notamment l'adoption d'une approche participative avec la population locale. Il vise aussi à revitaliser le couvert forestier endommagé par l'incendie et à appuyer l'équipement de la forêt avec les infrastructures nécessaires pour lutter contre les incendies, a précisé le communiqué. Le Maroc doit s'adapter aux dérèglements climatiques Sur la base des expériences accumulées dans ce domaine, 200 hectares seront plantés d'essences forestières adaptées et résistantes au feu. 900 hectares de chêne-liège seront régénérés, soit à travers l'adoption de techniques naturelles sur une superficie de 800 hectares, ou par plantation artificielle de plants de chêne-liège, sur une superficie d'environ 100 hectares. Ce projet va programmer également des interventions spéciales, qui s'inscrivent dans le cadre de l'appui aux équipements de base de lutte contre les incendies dans cette forêt, portant notamment sur les travaux d'entretien de pistes sur 11 km, et l'ouverture d'une nouvelle voie sur 6 km, ainsi que la réhabilitation des points d'eau. Dans sa dimension participative, ce projet capitalisera sur l'organisation de la population locale, «dans le cadre des associations de protection des océans protégés et leur implication dans la mise en oeuvre du projet, tout en procédant à leur indemnisation sur le droit de pâturer dans les aires protégées prioritaires pour les éleveurs, conformément à la nouvelle stratégie précitée».