La valeur totale des ventes de la production forestière a atteint environ 357 millions de dirhams (MDHS) en 2010, 80 PC sont destinés au budget des communes et 20 pc au Fonds national forestier. Un rapport du Haut Commissariat aux Eaux et forêts et de la lutte contre la désertification (HCEFLCD), présenté récemment au Parlement, dans le cadre de son projet de loi de finances pour l'année 2011, précise que ces ventes, qui ont eu lieu au cours de 13 adjudications publiques organisées dans différentes régions forestières du Royaume, ont porté sur 532 tonnes de caroube, 2.200 tonnes de romarin, 100 tonnes de tanin utilisé dans l'artisanat, 117 tonnes de fleurs d'acacia et 20 tonnes de feuilles de lentisque. Les ventes ont concerné également 110. 000 mètres cubes du bois de service de cèdre et de pins, 236. 000 mètres cubes de bois d'industrie composé principalement du bois d'eucalyptus, 376. 000 stères de bois de chauffage et 1.300 stères de liège. - Interventions du HCEFLCD pour la gestion de l'exploitation économique des forêts. Dans le domaine de l'exploitation économique des forêts, le HCEFLCD a procédé en 2010 à la préparation du programme annuel d'exploitation des forêts, conformément aux plans d'aménagement, la délimitation des lots à mettre en vente, la préparation des dossiers d'adjudication et l'évaluation de la valeur des produits, sur une superficie de plus de 24.000 hectares dans 11 régions forestières. En ce qui concerne la valorisation des produits forestiers, le HCEFLCD a mobilisé en 2010 environ 37 MDHS pour les opérations de récolte de liège et de préparation des adjudications de vente des produits forestiers. Ainsi, plus de 122.700 stères de liège ont été récoltés et seront mis en vente au cours du premier semestre 2011. L'année 2010 a connu également l'organisation d'une adjudication pour la vente des lièges récoltés lors de la campagne précédente. La valeur des ces ventes s'est élevé à 1.420.904 dirhams hors taxes. Dans ce cadre, le rapport a souligné la faiblesse de la quantité de liège vendue par rapport aux années antérieures (2,4pc de la quantité mise en vente) et ce, en raison de la crise conjoncturelle que connaît le secteur du liège, sachant que plus de 95 pc des produits sont destinés à l'exportation. La production forestière génère annuellement des recettes importantes et sa mobilisation crée des emplois dans le monde rural. La production annuelle moyenne de la forêt est de, 190.000 mètres cubes de bois de service, 345. 000 mètres cubes de bois d'industrie, 540.000 stères de bois de chauffage (sans compter les quantités prélevées directement par la population évaluées à près de 10 millions de mètres cubes), 15. 000 tonnes de liège et 15.000 tonnes de produits forestiers non ligneux. - Gestion durable, intégrée et participative des espaces forestiers Les écosystèmes forestiers au Maroc sont riches et diversifiés, mais menacés par la désertification à cause de la pression exercée par la population d'une part, et du changement climatique d'autre part. Face à cette situation, le plus grand défi est de s'engager dans la gestion durable, intégrée et participative des espaces forestiers et péri-forestiers, à travers la création de revenus alternatifs aux populations, permettant de réduire la pression exercée sur les ressources naturelles. Pour la protection des espaces forestiers, à exploiter ou à régénérer, le HCEFLCD a élaboré et mis en œuvre un système de compensation pour mise en défens, permettant le rachat provisoire du droit de pâturage, comme moyen d'adhésion des populations à la réalisation des programmes définis de manière concertée, dans le cadre de projets constituant des solutions alternatives et durables aux problématiques de chaque espace forestier. La mise en œuvre de ce programme a atteint jusqu'à 2010, une superficie de 61.898 hectares et 108 associations pastorales. Alors qu'en 2011, les prévisions montrent que la compensation pour mise en défens portera sur une superficie de 80.617 et 145 associations, pour une enveloppe budgétaire de 20,57 millions de dirhams. - Renforcement du réseau des voies d'accès en forêt Le réseau de pistes forestières, dont la longueur totale dépasse 18.000 km, que le HCEFLCD continue à renforcer permet la gestion des espaces forestiers et leur encadrement, la valorisation et le transport des produits, ainsi que le désenclavement des agglomérations situées dans les zones forestières et péri-forestières. Dans ce cadre, le programme de pistes forestières réalisé en 2010 a porté sur l'ouverture de 303 km, l'entretien et la réhabilitation de plus de 1.000 km et la préparation des études techniques pour 41 km au niveau des provinces de Boulemane, Sefrou et Al Hoceima. - En matière de lutte contre les incendies de forêts Le rapport du HCEFLCD montre que la stratégie adoptée et mise en œuvre, en collaboration avec tous les partenaires, pour la prévention et la lutte contre les incendies de forêts, a montré son efficacité, dans la mesure où environ 85 pc des incendies sont contrôlés avant de dépasser 5 hectares. Au cours de l'année 2010 et jusqu'au mois d'octobre, 587 incendies ont été enregistrés. La superficie endommagée a atteint 5.076 hectares, dont 76 pc concerne uniquement la strate herbacée. Le Maroc a célébré, le lundi 21 mars, la Journée nationale de l'arbre, qui a coïncidé avec l'année internationale des forêts, sous le thème "Forêts pour les populations" avec une réelle volonté nationale de préservation et de valorisation des ressources forestières. La célébration de la Journée nationale de l'arbre témoigne de l'importance qu'accorde le Maroc à la contribution de la forêt à la protection de l'environnement, à la lutte contre la désertification, à la conservation des sols et des ressources hydriques au niveau des bassins versants, ainsi qu'à la protection des infrastructures, des agglomérations et des retenues de barrages. Au Maroc, le domaine forestier s'étend sur une superficie d'environ 9 millions d'hectares, dont 4,8 millions d'hectares de forêts, et plus de trois millions d'hectares de nappes alfatières. Les écosystèmes forestiers assurent des fonctions multiples, notamment, la conservation des eaux et des sols et la biodiversité, la lutte contre la désertification, l'amélioration des conditions environnementales, ainsi que la production de bois et d'autres produits non ligneux.