Le gouvernement espagnol de la ville de Ceuta a indiqué travailler «avec plusieurs ONG» du Maroc, en collaboration avec le gouvernement central de Madrid, pour permettre le regroupement familial des mineurs marocains, et, à défaut garantir leur protection «par ces entités». Conseillère à la présidence locale, Maía Isabel Deu a révélé qu'à l'heure actuelle, «environ 2 500 personnes restent encore à Ceuta après l'entrée massive de mai», selon Ceuta TV. Le média local a indiqué que l'exécutif de la ville «travaille dur avec le gouvernement espagnol» sur la question du renvoi des adultes et des mineurs à la frontière. Par ailleurs, Maía Isabel Deu a évoqué des actions «pour équiper les entrepôts de Tarajal où sont hébergées plus de 800 personne». «Nous travaillons en coordination avec les forces de sécurité de l'Etat et de l'armée pour pouvoir conduire ces personnes jusqu'aux entrepôts de Tarajal», a déclaré la conseillère. «Nous sommes sûrs que la volonté des deux pays est le retour des personnes, adultes et mineurs, mais ces procédures réglementaires nécessitent, notamment dans le domaine des mineurs, des protocoles conformes au droit international, ce qui ralentit le processus», a encore indiqué la responsable, omettant d'évoquer qu'en cas de non reconduction des mineurs au Maroc pour les replacer au sein de leurs familles ou dans des structures dédiées, la responsabilité internationale de leur protection incombe au pays où les enfants se trouvent. Dans le même sens, la responsable est revenue sur le transfert d'une partie des moins de 18 ans dans des centres d'accueil sur la péninsule espagnole, ou encore leur placement chez des proches résidants en Espagne. Des organismes, tels que Save The Children ou l'UNICEF, prennent part aux entretiens qui permettent de placer ces enfants, «de la manière la plus agile possible mais avec toutes les garanties», selon Deu. En juillet dernier, l'UNICEF en Espagne a alerté le royaume ibérique sur la situation des enfants marocains non accompagnés, qui sont entrés à Ceuta en mai dernier. L'instance onusienne a insisté auprès de Madrid pour l'adoption de mécanismes de prise en charge dont le référentiel doit être celui des droits universels et des dispositions nationales en matière de protection de l'enfance.