Le gouvernement local espagnol de Ceuta estime que près de 2 500 Marocains sont toujours dans l'enclave, depuis l'arrivée massive de plusieurs milliers par voie maritime ou terrestre, en mai dernier. Les ressortissants se trouvent encore dans des centres, des entrepôts temporairement aménagés ou encore dans les rues de la ville. Les autorités espagnoles considèrent que les opérations de retour s'opéreraient d'une manière «plus lente que prévu» en tenant le Maroc comme responsable, selon Noticias de Alava. Cependant, les changements survenus au sein du gouvernement central espagnol à Madrid avec l'arrivée de nouveaux ministres restent des facteurs importants dans l'évolution du traitement de ce dossier. Ce nouveau contexte obligera inévitablement l'exécutif local à «attendre quelques jours», voire plus, pour continuer à travailler sur les opérations de retour. Citées par Noticias de Alava, des sources du gouvernement autonome ont indiqué que «la crise maintient environ 200 mineurs marocains et un nombre inconnu d'adultes dans la rue, après le retour volontaire d'un bon nombre». Ceuta accueille près de 769 mineurs étrangers, mais les estimations indiquent qu'il pourrait y avoir environ 1 000 mineurs et 1 500 adultes, à l'intérieur et à l'extérieur des centres et des entrepôts. La plupart de ceux qui ne sont pas à l'intérieur d'une structure définie pour leur accueil se trouvent dans des campements informels dans les hauteurs et le long de la côte, ou encore dans la zone proche des brise-lames du port, selon la même source. Pour l'heure, le ministère espagnol de l'Intérieur n'a pas donné le nombre précis de personnes qui sont entrées dans la ville depuis mai dernier, mais la déléguée du gouvernement, Salvadora Mateos, estime qu'il y aurait eu 12 000.