Fabrice Leggeri, Directeur de Frontex, s'est exprimé à La Razon sur le fonctionnement du corps d'action permanent de 10 000 hommes, chargé de surveiller les frontières et les côtes de l'UE. Face aux afflux massifs récents dans les villes de Ceuta et Melila, le directeur de Frontex a rappelé que si l'Espagne leur demandait, 250 soldats déployés sur la côte andalouse dans le cadre de la mission Indalo pouvaient être immédiatement déployés pour sécuriser les frontières des enclaves espagnoles. Le directeur a d'ailleurs accusé certains pays comme le Maroc, la Turquie ou le Belarus, d'utiliser l'immigration irrégulière comme «une arme pour déstabiliser l'UE», notant que malgré la pandémie, les flux migratoires vers l'Union européenne sont en hausses, avec une augmentation de 15% par rapport à 2020. Malgré le manque de moyens matériels (avions, bateaux) aux Canaries, Frontex a déployé 50 agents dans les centres d'accueils de migrants pour aider les autorités locales à l'identification et à l'interrogatoire des personnes qui arrivent irrégulièrement sur le territoire européen, a-t-il rappelé. Frontex porte également assistance aux autorités locales au rapatriement des migrants dans des pays tiers, souligne-t-il. Frontex, l'agence européenne qui surveille les frontières et les côtes de l'Union européenne, a multiplié sous son nouveau directeur ses moyens financiers et humains. Le directeur a également mis en avant le nouveau cadre d'action du corps, ses capacités de décision propre et si besoin son recours à la force et aux armes. En mai dernier, Fabrice Leggeri avait déploré le refus par les autorités espagnoles d'autoriser une présence des agents de Frontex à Ceuta, en réitérant la disposition de Frontex pour répondre «immédiatement» à tout besoin de renforcement du contrôle dans la ville. Quelques jours plutôt, l'UE avait exhorté l'Espagne à s'appuyer sur les agents de Frontex, pour protéger ses frontières.