Française d'origine marocaine, la jeune Aya Bozarhoun a choisi de pratiquer le kickboxing depuis l'âge de huit ans, pour porter le flambeau après son père, qui l'a pratiqué pendant dix ans avant qu'un accident de la circulation ne l'oblige à se retirer. Aya Bozarhoun, Française d'origine marocaine, n'a que dix ans. Elle tient pourtant à porter le drapeau marocain dans les compétitions de Muay thai et de kickboxing auxquelles elle participe en France. Née à Strasbourg, elle rejoint le collège l'année prochaine mais espère déjà, à l'avenir, contribuer à l'avancement du sport féminin au Maroc, son pays d'origine. La jeune fille a d'abord mêlé tennis, Muay thai et kickboxing, avant de décider de se consacrer à ce dernier. A Yabiladi, son père Omar Bozarhoun, originaire de Tétouan, confie que sa fille avait hérité de lui l'amour de ce sport qu'il avait pratiqué pendant dix ans, avant de devoir se retirer, après avoir été impliqué dans un accident de la circulation en 2013. «Elle m'observait en train de regarder des vidéos de compétitions et de champions bien connus dans ce sport, jusqu'à ce qu'elle en tombe amoureuse, elle qui n'avait que huit ans, elle m'a dit qu'elle voulait y jouer ; j'ai accepté !» Omar Bozarhoun Au début de sa formation, son entraîneur et son père remarquent qu'elle apprenait rapidement et de manière supérieure par rapport à ses collègues. «Nous l'avons encouragée à continuer ce parcours», indique-t-il. Une enfant qui rêve déjà de contribuer à l'avancement du sport féminin au Maroc Près d'un an après avoir commencé à pratiquer ce sport, Aya a participé au championnat d'Alsace en octobre dernier et l'a remporté. Elle s'est classée deuxième au championnat de France de l'Est en janvier, après s'être blessée en demi-finale. La jeune franco-marocaine a également participé à de nombreux matchs d'exhibition qui précèdent les compétitions officielles pour adultes. Au cours de l'année écoulée, il était prévu qu'Aya participe à de nombreuses compétitions en Allemagne, en Pologne et en Belgique. Mais la pandémie du nouveau Coronavirus l'en a empêché. En décembre prochain, la jeune championne se rendra en Thaïlande pour participer à une formation préparatoire qui durera un mois et demi. Son père confirme malgré son jeune âge, elle a déjà pris sa décision, et veut défendre les couleurs du drapeau marocain dans le futur. «Je veux qu'elle continue à pratiquer ce sport, tout comme elle veut continuer à le faire, et elle a commencé à recevoir l'attention d'un certain nombre de parties, car nous recevons de nombreux appels pour l'inviter à participer à des compétitions», déclare-t-il fièrement. «Nous savons qu'Aya peut se blesser lors les combats, mais nous sommes prêts à accepter cela, nous savons que ce sport n'est pas du tout facile, et l'important est qu'elle ait la volonté de continuer malgré les blessures.» Omar Bozarhoun En plus de la formation qu'elle reçoit de son entraîneur, son père tente de lui transmettre son expérience des dix années où il a pratiqué la boxe. Omar Bozarhoun a participé à de nombreuses compétitions : «J'ai gagné certaines et j'ai joué sous les couleurs de la France dans des championnats continentaux en Europe.» Le Franco-marocain souligne aussi que sa fille «aspire à devenir une grande athlète et à bien représenter son pays». Son rêve ne s'arrête pas là puisqu'elle espère aussi «contribuer à l'avancement du sport féminin au Maroc, en créant des associations dédiées à cet effet». «Je serai bien sûr avec elle pour réaliser ses rêves», conclut son père. Article modifié le 2021/06/27 à 16h02