Les pugilistes marocains ont affirmé leur suprématie au Championnat arabe des nations de Muay Thaï en s'offrant la première place de la deuxième édition de cette compétition. «We are the champions» comme le chantait si bien Freddy Mercury. Les pugilistes Marocains ont affirmé leur suprématie en Muay Thaï (boxe thaïlandaise) au niveau inter-continental en dominant le Championnat arabe des nations. La deuxième édition de cette compétition s'est déroulée du 11 au 13 mai à Rabat. Elle a connu la participation d'une soixantaine de «combattants» représentant la Tunisie, le Koweït, l'Irak, l'Egypte, la Jordanie, la Palestine, le Liban, l'Arabie Saoudite et le Maroc pays organisateur. Le Maroc s'est adjugé haut la main la première place du classement général avec 7 médailles dont cinq en or, grâce à Anouar Attigui, Sarti Abdelillah, Younès El Allam et Issam el Mountahi et Amina Wahib, et deux en argent, remportées par Hakim Aït Hama et Ghizlaine Azouri. La Tunisie, elle, a occupé la deuxième place avec deux médailles (1 or et 1 argent). Et la troisième marche du podium est revenue au Liban, champion en titre de l'édition 2005, avec deux médailles (1 or et 1 bronze). Pour les pugilistes marocains, la meilleure performance était celle de Sarti Abdelillah, détenteur de la ceinture dorée, qui n'a pas fait dans la dentelle pour remporter sa médaille d'or. Côté féminin, c'est Amina Wahib qui a créé la surprise. Par son intrépidité et ses esquives, la championne marocaine n'a laissé aucune chance à ses adversaires. Il faut, toutefois, noter que la triple championne du monde en kik-boxing full contact et Muay-Thaï, Samira Haddad, n'a pas pu prendre part à cette compétition pour des raisons de santé. De manière générale, la seconde édition du Championnat arabe du Muay-Thai a tenu toutes ses promesses : combats de haut niveau, bonne organisation et un public passionné. Cette manifestation a été l'occasion pour les arbitres arabes de bénéficier d'une session de perfectionnement organisée par l'Union arabe au cours de laquelle des experts ont présenté des communications traitants les innovations de la discipline. D'ailleurs, le volet de l'arbitrage a été sous la loupe tout au long de la compétition. «Le niveau des «combattants» arabes ne fait que progresser», a constaté Masters Woody de la Fédération internationale de ce sport qui a fait le déplacement pour assister à cet événement sportif. Pour lui, «le Maroc a mis tous les moyens pour la réussite de l'événement, ce pays est digne d'avoir son Open international». «C'est un dossier que je défendrais devant le comité exécutif de la fédération internationale», a-t-il ajouté. «Le championnat arabe est une occasion de lancer les jeunes éléments en vue des prochains mondiaux et des tournois internationaux», a, pour sa part, renchéri Khouya Jaouad de la direction technique nationale. Muat Thaï ou la boxe thaïlandaise Le Sillapa Muay Thaï, Muay Thaï, parfois appelé boxe thaïlandaise est un art martial créé pour les militaires au XVIe siècle. Il a permis aux Thaïlandais de repousser les Birmans lors des invasions. Aujourd'hui, la boxe thaïlandaise est pratiquée dans le monde entier. Cet art, que certains jugent dangereux, est tiré du Krabi krabong qui, tout comme la boxe thaïlandaise, nécessite des aptitudes physiques comme la souplesse, les réflexes, la puissance et la force, mais aussi des aptitudes mentales comme le respect.