La sélection marocaine de kick-boxing s'est distinguée, lors du championnat du monde disputé à Belgrade du 24 au 30 septembre. Et ce sont les femmes qui ont raflé la majorité des médailles. Pour le Maroc, le championnat du monde de kick-boxing, qui s'est déroulé à Belgrade du 24 au 30 septembre, a été un grand événement qui a réuni 51 pays. L'équipe marocaine féminine a terminé première dans le classement final du championnat du monde de kick et thai boxing (WAKO). La sélection nationale a récolté un total de sept médailles, dont quatre de métal précieux, deux d'argent et une de bronze. Le métal précieux a été décroché par Naoual Bouzlaf (48 kg), Rajae Hajdaoui (52 kg), Souad Rachidi (56 kg) et Bouchra Amzil (65 kg). L'équipe masculine a décroché les trois autres médailles, dont une d'argent pour Soufian Zraidi (+ 70 kg) en kick-boxing, et deux de bronze pour Mohamed Amine Alaoui (54 kg) en thai boxing et Ouaali Alami (54 kg) en kick boxing. «Si le Maroc a réalisé de telles performances, ce n'est pas un hasard. C'est que nous disposons d'une direction technique très professionnelle. Nos entraîneurs nationaux Wassou Lahcen et Khouya Jaouad ont durement travaillé, ce qui a contribué à la victoire de toute une équipe. Cette année, pour la première fois, nous avons fait appel seulement à des nationaux pour participer à des championnats du monde et on a assuré !», déclare fièrement le conseiller technique de la Fédération royale marocaine de full contact, thaï et kick boxing et expert international en boxe thaïlandaise, Lahcen El Hilali. La Fédération a fait appel à 26 champions et championnes nationales, entre 18 et 24 ans, les meilleurs de leurs catégories. «Ils sont jeunes et ont un bel avenir devant eux. Nos nationaux ont fourni de grands efforts pour aboutir à ce résultat très positif. Les filles ont affronté leurs adversaires lors des matinées et elles ont refusé de rompre le jeûne. Les garçons, quant à eux, ont subi l'injustice de quelques arbitres. Nos deux champions du monde de 2005, Issam Laâissi, et Sebti, ont perdu leur premier match. D'ailleurs, de nombreuses réclamations ont été déposées dans ce sens là», indique M. El Hilali. Nos nationaux ont raflé la mise en décrochant sept médailles qui les ont hissés en haut du classement mondial. La course vers les marches du podium s'est avérée être une tâche aisée malgré la concurrence des autres pays participants. Le Maroc est connu pour ses sportifs maîtrisant tout type d'art martiaux. Au Maroc, le kick-boxing est devenu le sport le plus populaire après le football et l'athlétisme. La Fédération royale marocaine de full contact, thai et kick-boxing, fondée en 1990, compte plus 20.000 adhérents et 275 clubs répartis dans tout le pays et deux ligues. ------------------------------------------------------------------------ Kick-boxing, la discipline Créé par les Japonais après les Jeux Olympiques de 1964, le kick-boxing est une fusion de plusieurs sports de combat. Il utilise diverses méthodes issues de la boxe française, de la boxe thaïlandaise (muay thai) et du karaté coréen (kyokushinkai). Au kick-boxing, les coups sont réellement portés, le but est de mettre l'adversaire KO, mais la plupart des combats se jouent aux points. Les coups de tête, les morsures, ainsi que les coups de genou et de coude sont prohibés. Les combattants portent des gants, des coquilles et des chevillères. Ils doivent s'affronter en dix rounds de trois minutes. Sauf s'il y a KO avant. Les coups de pied sont identiques à ceux du muay thaï et peuvent être portés sur l'ensemble du corps, sur le visage, le buste et les jambes.