Le Maroc a réagi, cette semaine, aux campagnes lancées notamment en Espagne contre les produits agricoles exportés par le royaume vers l'Union européenne. Au lendemain d'une demande lancée par deux organisations professionnelles agricoles européennes à la Commission européenne pour revoir à la baisse les quotas des tomates marocaines, la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER) a apporté quelques précisions. Son président a défendu la position du Maroc face à «certaines fausses allégations concernant les exportations marocaines de fruits et légumes vers le marché européen». Cité par Agro Informacion, Mohamed Alamouri a rappelé que les fruits et légumes marocains ne représente que 2% du marché de l'Union européenne. Il a estimé que certains faits et chiffres doivent être rappelés «afin de ne pas semer la confusion dans l'opinion publique européenne». «Il semble difficile de comprendre comment ces 2% peuvent déstabiliser ou nuire à ce point à la production de fruits et légumes européens», a-t-il dénoncé. «Il est dommage que les conditions difficiles pour tous les opérateurs du secteur agroalimentaire méditerranéen, causées notamment par la pandémie de la Covid-19 et le Brexit, soient utilisées par des groupes d'intérêts pour remettre en cause l'accord de libre-échange qui profite le plus aux pays UE plutôt qu'au Maroc et la balance commerciale agricole le prouve.» Mohamed Alamouri Le président de la COMADER a assuré aussi que les exportations de fruits et légumes marocains sur le marché britannique s'effectuent dans le cadre d'un système de quota similaire à celui de l'UE, rappelant qu'elles ne dépassent pas 1,2% de toutes les importations de fruits et légumes au Royaume-Uni, démentant ainsi les informations avancées par les professionnels espagnols. Mardi, le Comité des organisations professionnelles agricoles de l'Union européenne (COPA) et le Comité général de la coopération agricole de l'Union européenne (COGECA) ont lancé une campagne contre les exportations marocaines, se disant «préoccupées par les conséquences de l'accord Maroc-UE sur les fruits et légumes et en particulier la tomate».