J-2 avant le premier tour des élections législatives. Pour la première fois, les Français installés à l'étranger pourront élire leur représentant pour les envoyer à l'Assemblée Nationale. Dans la 9ème circonscription du Maghreb-Afrique de l'Ouest, 14 politiciens de différents bords se portent candidat. Parmi eux, Zine-Eddine M'Jati, candidat d'Europe Ecologie les Verts. Il est né à Casablanca, a fait ses études en France et vit aujourd'hui au Maroc. Il est l'un des trois franco-marocains qui se présentent dans cette circonscription aux côtés de Sihame Arbib (Modem) (cf interview) et de Khadija Doukali (UMP). Yabiladi a rencontré Zine-Eddine M'Jati pour revenir sur l'essentiel de son programme. Yabiladi : Vous parlez beaucoup dans votre programme de la lutte contre la Françafrique... Zine-Eddine M'Jati : Effectivement, j'estime qu'après l'indépendance de cette région, il y a plus de 50 ans, la France a continué à considérer cette région comme son jardin secret et moi je lutte contre ça parce que les dégâts écologiques et économiques sont tels que la France ne peut pas fermer les yeux. Nous aujourd'hui, chez les Verts on est très fier car on a un ministre délégué au développement qui a fait l'une des premières déclarations pour mettre fin à la Françafrique et à cette mafia qui est en train de piller cette région…. L'une de mes actions est la lutte contre la Françafrique pour le développement solidaire basé sur la souveraineté du peuple et le développement durable. Vous êtes l'un des seuls candidats qui a mis la sécurité des Français au cœur de son programme ? ZE : La sécurité de mes compatriotes est l'une de mes priorités. La région que je veux représenter à l'Assemblée Nationale est magnifique, mais elle est instable. La preuve est ce qui s'est passé tout récemment en Tunisie, en Lybie, en Côte d'Ivoire, où les Français ont été obligés d'abandonner leurs biens pour se réfugier en France où ils ont été très mal accueillis. Certains ont même été dans des situations sociales et économiques dramatiques, il y a même eu des suicides. Justement le conflit du Sahara crée une instabilité dans la région ? ZE : Le conflit du Sahara est un conflit qui doit cesser dans la mesure où le Maroc a fait la meilleure proposition à savoir l'autonomie dans le cadre de la régionalisation avancée. Et je trouve que c'est la meilleure réponse qu'il puisse apporter et je demande aux autorités algériennes de cesser le conflit qui ne sert absolument à rien, si ce n'est qu'à développer la contrebande et la haine entre les deux peuples. Scolariser son enfant à la mission coûte très cher. Que comptez-vous faire pour la rendre accessible ? ZE : Pour nous, l'éducation est un droit constitutionnel et l'état français doit faire le nécessaire pour tous ses enfants, quelque soit leur lieu résidence. Ils doivent bénéficier de l'éducation à la française, de la scolarité et de la gratuité. Il y a aucune raison qu'on donne à des enfants des droits et qu'on les supprime à d'autres. La CFE aussi coûte très cher aux Français de l'étranger, quelle est votre proposition pour diminuer ses tarifs ? ZE : On est vraiment pour la réforme de la CFE parce qu'on estime que c'est quelque chose qui fonctionne comme une mutuelle de droit privé. Or nous, nous souhaitons nous battre pour qu'il y a ait un vrai système de sécurité sociale à la française qui doit être garanti pour tout le monde, à l'instar de l'éducation et de la sécurité. Qu'allez-vous faire pour améliorer les conditions d'accueil dans les consulats ? ZE : C'est une chose pour laquelle on va se battre pour revoir l'ensemble des politiques des visas. Dans le cadre des réformes que nous souhaitons mener, nous voulons réformer l'Assemblée des Français de l'Etranger pour qu'elle puisse s'occuper directement de ces questions là. Il faut rappeler que cette région a des liens historiques avec la France et qu'il faut faciliter la mobilité des populations. Je souhaite insister sur un point aussi qui est cette chance que la France a d'avoir beaucoup de binationaux. Sur les 2.5 millions de Français résidents hors de France, plus de 50% sont des binationaux. C'est une chance, ce n'est pas un handicap comme on a essayé de le faire croire chez l'UMP et le FN ces dernières années. Et je me bats tous les jours pour que cette situation là soit reconnue et qu'elle ne soit pas vu comme un handicap. Yabiladi : Vous parlez beaucoup dans votre programme de la lutte contre la Françafrique ? Effectivement, j'estime qu'après l'indépendence de cette région, il y a plus de 50 ans, la France a continué à considérer cette région comme son jardin secret et moi je lutte contre ça parce que les dégâts écologiques et économiques sont tels que la France ne peut pas fermer les yeux. Nous aujourd'hui, chez les Verts on est très fier car on a un ministre délégué au développement qui a fait l'une des premières déclarations pour mettre fin à la Françafrique et à cette mafia qui est en train de piller cette région….L'une de mes actions est la lutte contre la Françafrique pour le développement solidaire basé sur la souveraineté du peuple et le développement durable.
Vous êtes l'un des seuls candidats qui a mis la sécurité des Français au cœur de son programme ? La sécurité de mes compatriotes est l'une de mes priorités. La région que je veux représenter à l'Assemblée Nationale est magnifique, mais elle est instable. La preuve est ce qui s'est passé tout récemment en Tunisie, en Lybie, en Côte d'Ivoire, où les Français ont été obligés d'abandonner leurs biens pour se réfugier en France où ils ont été très mal accueillis. Certains ont même été dans des situations sociales et économiques dramatiques, il y a même eu des suicides.
Justement le conflit du Sahara crée une instabilité dans la région ? Le conflit du Sahara est un conflit qui doit cesser dans la mesure où le Maroc a fait la meilleure proposition à savoir l'autonomie dans le cadre de la régionalisation avancée. Et je trouve que c'est la meilleure réponse qu'il puisse apporter et je demande aux autorités algériennes de cesser le conflit qui ne sert absolument à rien, si ce n'est qu'à développer la contrebande et la haine entre les deux peuples.
Scolariser son enfant à la mission coûte très cher. Que comptez-vous faire pour la rendre accessible ? Pour nous, l'éducation est un droit constitutionnel et l'état français doit faire le nécessaire pour tous ses enfants, quelque soit leur lieu résidence. Ils doivent bénéficier de l'éducation à la française, de la scolarité et de la gratuité. Il y a aucune raison qu'on donne à des enfants des droits et qu'on les supprime à d'autres.
La CFE aussi coûte très cher aux Français de l'étranger, quelle est votre proposition pour diminuer ses tarifs ? On est vraiment pour la réforme de la CFE parce qu'on estime que c'est quelque chose qui fonctionne comme une mutuelle de droit privé. Or nous, nous souhaitons nous battre pour qu'il y a ait un vrai système de sécurité sociale à la française qui doit être garanti pour tout le monde, à l'instar de l'éducation et de la sécurité.
Qu'allez-vous faire pour améliorer les conditions d'accueil dans les consulats ? C'est une chose pour laquelle on va se battre pour revoir l'ensemble des politiques des visas. Dans le cadre des réformes que nous souhaitons mener, nous voulons réformer l'Assemblée des Français de l'Etranger pour qu'elle puisse s'occuper directement de ces questions là. Il faut rappeler que cette région a des liens historiques avec la France et qu'il faut faciliter la mobilité des populations. Je souhaite insister sur un point aussi qui est cette chance que la France a d'avoir beaucoup de binationaux. Sur les 2.5 millions de Français résidents hors de France, plus de 50% sont des binationaux. C'est une chance, ce n'est pas un handicap comme on a essayé de le faire croire chez l'UMP et le FN ces dernières années. Et je me bats tous les jours pour que cette situation là soit reconnue et qu'elle ne soit pas vu comme un handicap.