Dans le cadre des élections législatives prévueS le 3 juin prochain, les candidats de la 9e circonscription des Français à l'étranger ont rencontré certains Français établis au Maroc, lors d'une rencontre organisée le mercredi 30 mai à Casablanca. Les débats ont porté sur les problématiques que rencontrent les Français établis à l'étranger, notamment concernant la scolarité et la fiscalité. Le bureau exécutif de l'Association Bi-Nat a organisé le mercredi 30 mai dernier une réunion publique à la Sqalla, à Casablanca. L'objectif de cette rencontre : débattre avec les candidats aux élections législatives françaises de la 9e circonscription. Les candidats présents étaient Pouria Amishahi du PS, Sihame Arbib du MoDem, Karim Dendene du RFE, Khadija Doukkali de l'UMP, Aicha Gunedouche du PRG, Jean Malik Lemaire du Front de Gauche, Zine-Dine Mjati des Verts et Bertrand Vitu, un indépendant. Les débats ont porté sur les problématiques que rencontrent les Français établis à l'étranger, avec un accent très important sur les problématiques de la cherté des frais de scolarité et la fiscalité. Pour une gratuité de la scolarité Pour Dendene, la prise en charge des frais de scolarité des classes de seconde, première et terminale, votée en 2007, doit être maintenue et améliorée, voire étendue. Par contre, pour la représentante de l'UMP, il faut généraliser la gratuité de l'enseignement sur l'ensemble du dispositif, du primaire au secondaire, des classes maternelles aux terminales. Selon Doukkali, « l'école n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Les Français de l'étranger n'ont pas à payer de leur poche ce qui est gratuit pour d'autres ». Parmi les propositions de l'UMP, on note également la mise en place d'une carte vitale, la baisse et la révision des impôts et la création de nouvelles conventions spéciales avec d'autres Etats, notamment le Maroc. Les propositions du PS Du côté du PS, Pouria Amishahi souligne qu'il faut valoriser la diversité des établissements scolaires à l'étranger, augmenter les bourses et le nombre de familles pouvant en bénéficier, remettre en place la formation des enseignants, réformer le réseau et la gestion de l'AEFE (Agence pour l'enseignement français à l'étranger) et enfin stopper la hausse des frais de scolarité et la baisse des droits d'inscription. Amishahi s'alarme en effet que les frais de scolarité atteignent actuellement 550 euros par mois, par enfant en Algérie et avoisinent les 490 euros au Maroc. Arbib opte pour des financements innovants Pour sa part, Arbib compte capitaliser sur son expérience dans les financements innovants au sein de l'ONU afin de proposer de nouvelles sources de financement pour l'Etat permettant une gratuité de ce droit constitutionnel à la scolarité et l'éducation. « On pourrait travailler avec l'UE sur ce volet par exemple, et mutualiser les frais. La gratuité totale de la scolarité doit s'inscrire dans une continuité extra-territoriale des droits des Français », souligne Abib. Une fiscalité à revoir Sur le registre social, le candidat PS propose des mesures importantes comme la baisse du montant des cotisations et la mise en place d'un tarif unique pour les couples, l'établissement à 50 % du financement par l'Etat de la prise en charge du montant de la cotisation pour la 3e catégorie aidée, la revalorisation des petites retraites de ceux qui ont cotisé en France et à l'étranger et la réévaluation des aides sociales consulaires et spécifiques. * Tweet * * *