L'affaire de l'accueil de Brahim Ghali en Espagne, n'en finit pas de livrer tous ses secrets. Après les révélations sur l'identité du médecin algérien décédé en 2010, qui accompagne pourtant le chef du Polisario, voilà que le gouvernement de coalition de gauche affirme ce vendredi 21 mai, «sous couvert d'anonymat», que Ghali n'est pas entré en Espagne avec un faux passeport diplomatique algérien mais reconnait qu'il fut admis à l'hôpital San Pedro à Logroño sous une fausse identité «pour des raisons de discrétion», indique l'agence Europa Press. Même son de cloche auprès de Radio Cadena Ser, proche du PSOE. Ce jeudi, El Confidencial a précisé que Brahim Ghali est entré en Espagne sous deux identités : Mohamed Benbatouche, né le 19 septembre 1950, et Mohamed Abdellah, né le 12 février 1950. Le juge d'instruction de l'Audience Nationale, qui instruit les plaintes déposées contre Brahim Ghali par l'opposant Fadel Breika, et l'Association sahraouie des droits de l'Homme (ASADEH), a décidé de ne pas investiguer l'entrée du chef du Front en Espagne sous une fausse identité. Le juge Santiago Pedraz a renvoyé ce dossier brûlant, précise El Independiente, aux conséquences politiques sur l'exécutif de coalition de gauche, aux tribunaux de Zaragoza. Pour rappel l'avion qui transportait Ghali a atterri à la base militaire de la ville. Le groupe des députés du Parti populaire a exigé de l'exécutif de Pedro Sanchez des explications sur l'entrée en Espagne de Brahim Ghali sous une fausse identité et de manière irrégulière.