Grandi Navi Veloci (GNV) a bel et bien commencé ses navettes entre la France et le Maroc ce lundi matin. Les navires marocains n'ont cependant pas encore été déplacés pour céder la place à ceux de la compagnie italienne. Le «Majestic» de Grandi Navi Veloci est arrivé à Sète, aujourd'hui, à 6h30 du matin en provenance de Tanger avec 650 passagers et 352 voitures, indique Ahmed El Farkous, président de l'Association des usagers à Sète, contacté par Yabiladi. Le ferry reprendra la mer à 23h, heure française à destination de Tanger, l'embarquement étant prévu à 17h. «Normalement, il devait y avoir une escale à Barcelone, mais puisque le bateau est plein avec 650 voitures et 850 passagers environ, il ira directement à Tanger», précise M. Farkous. «Un autre départ est prévu mercredi vers Nador», indique le responsable associatif. Ce qui n'est qu'une confirmation à l'annonce faite par l'agence de presse italienne ANSA au début du mois de mai. La dernière navette de la semaine est prévue samedi à destination du port tangérois. Pour l'instant, GNV n'utilise qu'un seul bateau, mais la compagnie devrait desservir le Maroc avec trois ferries au total. Cependant, GNV n'a pas encore répondu à la demande de l'Association des usagers d'accorder une réduction de 50% aux clients de la Comarit non indemnisés après la saisie des ferries marocains en janvier dernier. Débarquement sur un autre quai Les marins marocains qui réclamaient la semaine dernière un bon de débarquement de la part des autorités marocaines avant tout déplacement de leurs navires, sont toujours à quai. Malgré le fait que le port de Sète ait renoncé au caractère privilégié de sa dette chez la Comarit, les hommes de mer marocains ne veulent rien entendre. Le Majestic de Grandi navi Veloci a dû débarquer dans un autre quai, non loin du principal. Ce matin encore, «une trentaine de marins ont encore manifesté aujourd'hui sur le pont du Biladi», informe M. Farkous. Mais, jusqu'à présent, le gouvernement marocain ne s'est pas encore prononcé sur la l'état actuel des choses. Pourtant le président du port de Sète, Marc Chevalier, donnait son ultimatum vendredi dernier en disant qu'il fallait absolument que les autorités chérifiennes réagissent, faute de quoi, il interromprait la ligne. La visite des ministres des Transports et de l'Emploi, Aziz Rabbah et Abdelouahed Souhail, n'a pour l'instant donné aucune suite favorable à la situation des hommes de mer marocains. D'après nos sources, les discussions se poursuivent à Rabat entre le secrétariat général du ministère des Transports et la marine marchande. Peut-être est-ce pour une éventuelle décision finale. En tout cas, selon les informations qu'a reçues M. Farkous, le déplacement des ferries marocains n'est plus qu'une question de jours. Affaire à suivre...