Un million d'euros. C'est ce que vaut le ferry Biladi de la société marocaine Comarit, saisi par la justice française en janvier 2012 au port de Sète (sud de la France) pour créances impayées, lequel a été vendu aux enchères ce lundi 6 mai. Le produit de la vente devra permettre de rembourser une partie des créanciers et de verser les arriérés de salaires des marins marocains qui étaient bloqués à bord du Biladi dans le port de Sète. Dans un geste de solidarité avec ces derniers, le Conseil d'administration du port de Sète avait renoncé à l'unanimité «au caractère privilégié de la créance du port au profit de la créance salariale des marins» de la compagnie marocaine dont deux autres ferries, le Marrakech et le Bni Nsar sont toujours bloqués par la justice au port de Sète. Ceci, toutefois après le paiement d'autres factures impayées, notamment de carburant et de réparations. Il est à rappeler que la vente a été exécutée en dépit d'une demande d'annulation de la part de la Comarit, actuellement en redressement judiciaire au Maroc. Depuis la saisie de trois navires, la liaison maritime entre le port de Sète et les ports de Tanger Med, très fréquentée par les MRE et les touristes, a été confiée depuis mai 2012 à la compagnie italienne Grandi Navi Veloci (GNV) et son nouveau ferry le Majestic avec une capacité de 1.200 passagers à bord. Quant au sort des deux autres navires marocains, le Marrakech et le Bni Nsar, toujours bloqués à Sète, avec des marins à bord, il reste incertain...