Dimanche, l'agence officielle algérienne de presse a publié un article sur le Sahara… située en Egypte, pensant que l'affaire serait liée au Sahara occidental. Parmi les innombrables articles quotidiens ciblant le Maroc, l'agence Algérie Presse service (APS) a commis un nouvel impair. Dimanche, elle a publié une dépêche dénonçant «deux entreprises égyptiennes ayant l'intention d'investir au Sahara occidental en violation du droit international». L'article, supprimé des versions arabophone et francophone, est truffé d'expressions de dénonciation, sans avoir vérifié au préalable qu'il s'agit, de la partie occidentale du Sahara égyptien, situé donc à l'ouest du pays des Pharaons. L'APS avance ainsi que deux sociétés égyptiennes actives dans le domaine de la production pétrolière, Khalda Petroleum Co. et Qarun Petroleum, «ont l'intention d'investir plus d'un milliard de dollars dans le domaine de l'exploration pétrolière au Sahara Occidental», dénonçant au passage une «violation flagrante du droit international». Elle a ajouté que «la compagnie égyptienne Khaleda Petroleum doit forer 35 puits d'exploration et 52 autres puits d'exploitation entre 2021 et 2022 dans le Sahara occidental, pour un coût total de 830 millions de dollars, comme indiqué par son président, Saeed Abdel Moneim». Le même responsable, cité par l'agence, a expliqué que la société avait l'intention de produire 130 000 barils de pétrole brut et de liquides ainsi que 630 millions de cubes de gaz naturel. De son côté, la société Qarun Petroleum aurait l'intention d'investir 252 millions de dollars dans la région en forant 24 puits d'exploitation et 5 puits d'exploration entre 2021 et 2022», le tout au Sahara occidental à en croire l'APS. Une série de bourde et de fake news Faisant fi de la géographie, l'agence s'est justifiée de l' «illégalité» de ces investissements en citant l'avis de la «Cour internationale de justice», qui «considère le Sahara occidental comme un territoire indépendant du Maroc». «Cela signifie qu'aucune entreprise étrangère ne peut investir dans les terres sahariennes», dénonce-t-elle en décochant une flèche du Maroc. Dans ce sens, elle a affirmé que «l'exportation illégale du Maroc au cours de l'année 2020 s'est élevée à 1,1 million de tonnes de phosphates du Sahara Occidental, d'une valeur de 170,8 millions de dollars». Après s'être rendu compte de sa bourde boudée par les médias algériens, l'agence a fait disparaître ses deux dépêches. Il est à noter que ce n'est pas la première fois que l'APS publie des «fake news» sur le Maroc, comme en février dernier, avançant que l'Union africaine aurait approuvé une résolution autorisant le recours à la force militaire contre le Maroc. En octobre, la même agence avait juré que le Maroc aurait obtenu «une voix» lors du renouvellement des membres du Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies. Fin février dernier, l'APS avait même reconnu par inadvertance la marocanité du Sahara, en publiant une dépêche intitulée : «L'administration américaine renouvelle son soutien au processus international de résolution du conflit au Sahara marocain».