Le temps où la plupart des résidents du Centre de séjour temporaire des immigrés (CETI) à Ceuta étaient des Africains subsahariens est révolu. Selon Ceuta Actualidad, la pandémie de coronavirus a tout changé, y compris l'immigration à Ceuta puisque le CETI accueille actuellement 227 migrants dont 190 Marocains, 8 Algériens et 29 Subsahariens. «Les travaux menés au niveau de la clôture ont considérablement réduit les entrées des migrants dans la ville, qui ont drastiquement baissé avec la fermeture de la frontière», explique le média local qui rappelle que les migrants qui parviennent à rejoindre Ceuta le font par voie maritime. À l'heure actuelle, la plupart des résidents du CETI sont des mineurs étrangers non accompagnés qui ont atteint l'âge légal. Le jour où la frontière entre Ceuta et le Maroc ouvrira et permettra le passage de véhicules et de marchandises, la situation de ces Marocains devra être analysée au cas par cas, ajoute-t-on. Ainsi, ceux qui ont un permis de séjour ou qui ont demandé l'asile resteront dans la ville, tandis que les Marocains en situation irrégulière seront renvoyés chez eux. En octobre, des données fournies par le gouvernement local de Ceuta indiquaient que les Marocains constituaient déjà la première nationalité étrangère parmi les résidents du CETI, leur nombre s'élevant à 167 sur un total de 461 étrangers. Il s'agissait de 92 hommes, 34 femmes et 41 mineurs. Le gouvernement central a réduit la capacité maximale du CETI de 512 à 384 personnes en raison de la pandémie de coronavirus. Le CETI de Ceuta comprend moins de migrants que celui de Melilla, qui accueillait, jusqu'à la même date, 1 385 personnes, selon la même source.